Kasabian ne rentrera jamais dans les annales du rock et pourra au mieux s'enorgueillir d'un statut anecdotique dans le futur. Ce qui n'empêche pas ce dernier album d'être plutôt réussi. Porté par les compositions du guitariste et playboy Serge Pizzorno, ainsi que par la nonchalance vocale de Tom Meighan, posé sur le groove permanent des invisibles mais tellement nécessaires Chris Edwards et Ian Matthews, respectivement bassiste et

Kasabian

Kasabian ne rentrera jamais dans les annales du rock et pourra au mieux s’enorgueillir d’un statut anecdotique dans le futur. Ce qui n’empêche pas ce dernier album d’être plutôt réussi. Porté par les compositions du guitariste et playboy Serge Pizzorno, ainsi que par la nonchalance vocale de Tom Meighan, posé sur le groove permanent des invisibles mais tellement nécessaires Chris Edwards et Ian Matthews, respectivement bassiste et batteur. WEST RYDER LUNATIC ASYLUM commence lentement avec “Underdog”, sorte d’entrée en matière pour la maison psychiatrique dans laquelle la formation aimerait que l’on entre. “Where Did All The Love Go?” constitue la première bonne surprise. De la trempe d’un “LSF”, le morceau accroche et transporte d’emblée, l’évolution est perceptible. “Fast Fuse”, qui apparaît après une pause d’une rare indigence, sonne arraché dans l’urgence, très rock et en même temps psychédélique. On connaît l’admiration sans borne de Kasabian pour Oasis pour lesquels ils assurent une fois de plus la première partie. Oasis réalise un album aux influences psychédéliques, donc Kasabian fait de même, évidemment. L’exercice est toutefois assez réussi, malgré quelques accidents de parcours sans importance comme le début de “Take Aim”, où nous confondons la voix de Tom Meighan avec celle d’un vieux demeuré. Rattrapage immédiat avec “Thick as Thieves”, entièrement acoustique, d’une finesse inattendue pour un groupe comme celui-ci, nous scotche littéralement et cette surprise nous offre un moment de bonheur pur. Le flegme britannique imprègne “West Ryder” de toute son essence la plus suave pour rebondir avec “Vlad The Impaler”, porté par un rythme sanguin et quelques déviantes notes de piano non déplaisante.

 

Kasabian ne se refait pas mais progresse dans son genre, certes limité, mais exploité avec beaucoup de talent. Ils ne ressemblent à personne et personne ne leur ressemble, aspect qui leur donne une attraction momentanée qu’ils méritent sans aucun doute. “Vlad The Impaler” en est la preuve par a+b. “Ladies And Gentlemen Roll! Your Dice” et “Secret Alphabets” sont malheureusement des essais médiocres, sortes de soupes synthétisées sur lesquelles il ne vaut pas la peine de palabrer plus longtemps. Avant dernier morceau: “Fire”, le morceau qui a propulsé cet album en tête des ventes anglaises. Single parfaitement réussi que vous connaissez tous naturellement par coeur. En conclusion, “Happiness”, sur une note plus tranquille, prend congé de nous, auditeurs avertis et consentants, sur une note sixties gospelisante du meilleur effet. WEST RYDER LUNATIC ASYLUM est un album complet, bienvenu et duquel il serait dommage de se passer.

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One comment

  1. vive l’objectivité
    tu ne devrais pas commencer ta critique par cette phrase. Tu as bien le droit de le penser, mais c’est un petit peu exagéré de commencer la critique d’un nouvel album comme ça, surtout un album que tu as l’air d’apprécier.
    Et puis dire que Kasabian est “limité” c’est encore une fois très exagéré (et surtout à mon avis trés inexact). C’est rare de trouver des albums aussi variés que ceux de Kasabian, rock (underdog, fast fuse), folk (thick as thieves), disco (fire), electro (vlad the impaler)…
    Une dernière petite remarque : secret alphabets mérite plusieurs écoutes et reste un pièce maitresse de l’album, même si elle reste à la première écoute en retrait face aux monstres accrocheurs comme fire, underdog ou vlad the impaler. C’est “LA” chanson psyché de l’album.

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