Rock Après Hole, Lords of Rock se penche sur un autre retour en force. Celui de Melissa Auf Der Maur qui revient après six ans. La grande artiste rousse nous fait la bonne surprise de revenir à point nommé.
Si vous étiez déjà fan de rock le siècle passé, vous vous souvenez sans doute de Melissa Auf Der Maur. La musicienne canadienne a en effet joué comme bassiste avec Hole et les Smashing Pumpkins. C’est même Billy Corgan qui a conseillé à Courtney Love de l’engager suite au décès par O.D de l’ancienne bassiste. Ha les années 90… Depuis, Melissa Auf Der Maur a participé à de nombreux projets dont un groupe tribute à Black Sabbath et même une collaboration avec Indochine. Elle poursuit une carrière solo avec un premier album éponyme en 2004 et OUT OF OUR MIND sorti ce printemps. En dehors de la musique, l’artiste fait aussi de la photo et expose de temps à autre. C’est donc ce second opus OUT OF OUR MIND que nous allons décortiquer de plus près en votre compagnie.
Il aura donc fallu attendre 6 longues années pour que ce deuxième album voie le jour. Pourtant Melissa est sur le coup depuis un bon moment et certains titres étaient enregistrés depuis plusieurs années. C’est que l’artiste ne veut en tout cas pas bâcler son œuvre et surtout qu’OUT OF OUR MIND n’est pas qu’un disque. En effet, il s’agit d’un concept multimédia avec un film, une BD et un site internet. Ne nous éparpillons pas et restons concentrés sur les 12 titres du disque. Il y a déjà suffisamment de bonnes choses à dire. Car oui, soyons francs et directs d’entrée, cet album est bon. Même très bon. C’est vrai que la musicienne sait s’entourer pour faire de l’excellent travail. On retrouve Jeordie White (Marylin Manson), Glenn Danzig (The Misfits), Chris Goss (producteur de Kyuss), Mike Garson (David Bowie) et une pléiade d’autres musicos.
Efficacité redoutable
Après une intro tout en légèreté (The Hunt), on passe à un des titres phare de l’album avec “Out of Our Minds”. Pas de fioritures superflues, mais un côté plutôt aérien qui nous dirige presque sur du rock stoner. La voix assez haute de Melissa et sa basse répétitive se marient à souhait. “Isis Speaks” qui suit est aussi de toute beauté. Quelques notes de guitare sur la grosse basse de l’artiste avant qu’un chant lyrique nous enivre pour un refrain original. Après le stoner on lorgne du côté post rock avec un titre instrumental (Lead Horse). Une facette sombre de la chanteuse se fait ressentir sur certains titres comme “22 Below” et “Father’s Grave”. Ce dernier est d’ailleurs un incontournable. Il s’agit du duo avec Glenn Danzig où Melissa aborde la mort de son père Nick Auf Der Maur, célèbre journaliste et activiste canadien. Jusqu’au bout de l’album, on découvre des titres intéressants. On pense notamment à “The Key” et “The One” qui sont d’une efficacité redoutable. Les ambiances crées sont magnifiques, il y a toujours ce petit côté répétitif typique du rock stoner.
Courtney Love qui est aussi en pleine actualité avec un nouvel album de Hole n’a malheureusement pas réussi à faire aussi bien que son ancienne bassiste. Au final, Lords of Rock vous conseille vivement d’écouter ce disque, qui figure dans les bonnes surprises de cette année.