Précédé d'un EP digital qui donnait irrémédiablement envie d'en écouter d'avantage et d'une série de concerts dantesques tant d'un point de vue sonore que visuel, voila que sort enfin le tant attendu cinquième album des rescapés du trip hop. On ne reviendra pas ici sur les départs et retours du personnel de l'entité Massive Attack, pas plus qu'on ne détaillera chacun des titres, tout cela étant largement et bien commenté un peu partout sur la toile, mais on se dirigera plus vers une chronique d'une déception fabriquée. Ainsi donc l'industrie du disque est au plus mal, et chaque sortie programmée d'un nouvel album d'un "monstre" plébiscité au temps où une chanson n'était pas encore qu'un paquet de mégaoctets, chaque sortie donc est accompagnée de l'espoir immense de pouvoir remplir les caisses de la maison de disque jusqu'à la saison prochaine, caisses mises à mal par quelques fours hâtivement vendus comme "nouveau phénomène à l'univers personnel" mais surtout par les méchants pirates qui grouillent un peu partout sur la toile avec le sombre dessein de se venger, un peu, de toutes ces années où on leur a refilé de la sombre bouse, allant parfois même jusqu'à la décliner en improbables remix, à prix d'or. Or, malheureusement pour ces pauvres maisons de disque, non contente de grouiller de pirates, le disque externe entre les dents, la toile abrite aussi nombre de chroniqueurs amateurs qui, loin de vivre de la manne publicitaire chère a la "presse commerciale", peuvent se permettre de donner leur avis sans se soucier de la survie de la main qui les nourris.

Massive Attack

Précédé d’un EP digital qui donnait irrémédiablement envie d’en écouter d’avantage et d’une série de concerts dantesques tant d’un point de vue sonore que visuel, voila que sort enfin le tant attendu cinquième album des rescapés du trip hop. On ne reviendra pas ici sur les départs et retours du personnel de l’entité Massive Attack, pas plus qu’on ne détaillera chacun des titres, tout cela étant largement et bien commenté un peu partout sur la toile, mais on se dirigera plus vers une chronique d’une déception fabriquée.

 

Ainsi donc l’industrie du disque est au plus mal, et chaque sortie programmée d’un nouvel album d’un “monstre” plébiscité au temps où une chanson n’était pas encore qu’un paquet de mégaoctets, chaque sortie donc est accompagnée de l’espoir immense de pouvoir remplir les caisses de la maison de disque jusqu’à la saison prochaine, caisses mises à mal par quelques fours hâtivement vendus comme “nouveau phénomène à l’univers personnel” mais surtout par les méchants pirates qui grouillent un peu partout sur la toile avec le sombre dessein de se venger, un peu, de toutes ces années où on leur a refilé de la sombre bouse, allant parfois même jusqu’à la décliner en improbables remix, à prix d’or. Or, malheureusement pour ces pauvres maisons de disque, non contente de grouiller de pirates, le disque externe entre les dents, la toile abrite aussi nombre de chroniqueurs amateurs qui, loin de vivre de la manne publicitaire chère a la “presse commerciale”, peuvent se permettre de donner leur avis sans se soucier de la survie de la main qui les nourris.

 

Ainsi donc

 

Ainsi donc la sortie de ce nouvel album de Massive Attack s’accompagnât un peu partout de comptes rendus laudateurs, de retour en grâce ad nauseum après un 100TH WINDOW unanimement descendu en flèche au prétexte qu’il était supposément glacial et inorganique. On retrouva cet arguments en tant d’endroits différents que l’on en vint à penser que, tel un parti politique cherchant à minimiser la baffe magistrale qu’il s’était pris aux dernières élections, la maison de disque avait distribué à qui voulait des éléments de langage propre à justifier les faibles performances commerciales de la précédente livraison, et rassurer tout le petit monde dépendant du succès du groupe sur le potentiel de ce nouvel album.
Ainsi donc le précédent était froid et angoissant ? Dont acte, le nouveau- HELIGOLAND – sera définitivement organique et Daddy G reviendra poser sa chaude voix sur force cordes et arpèges de piano. Le précédent était l’œuvre d’un seul homme empilant les couches synthétiques ? Le nouveau multipliera les guests, les anciens comme les nouveaux toujours dans les bons coups (isn’t it Damon ?). Bref, si vous n’avez pas aimé 100TH WINDOW, vous adorerez HELIGOLAND, promis, juré, craché.

 

 

 

 

Malheureusement, et sans envie aucune de jouer les originaux ou d’aller à contre courant de quoique ce soit, nous, on avait plutôt bien aimé le maudit 100TH WINDOW, allez on va même se lâcher pour de bon, on l’avait même préféré a MEZZANINE car aux climats lourds, poisseux et malsains de ce dernier, en permanence en descente de bad trip, il amenait une légèreté aérienne toute morphinée, cotonneuse, rêvée et éthérée. De longues plages de voyages en apesanteur, le murmure assourdissant d’ici bas disparaissant peu à peu dans la ouate pour un long trip somnolant.
Du coup, vous vous en doutez, c’est d’un sourcil interrogateur que l’on voyait s’approcher cette nouvelle livraison précédée de son flot de buzz. Alors oui les promesses sont tenues, des guests il y en a pléthore. Du piano ? Partout et des cordes et des voix encore, ça commence même plutôt pas mal mais rapidement on sent que ça patine, la surenchère à outrance dissimulant mal le manque d’inspiration (un comble pour le groupe) et rien à quoi vraiment se raccrocher si ce n’est… et oui, même au milieu d’un quasi album de remplissage, allant même jusqu’à repiocher des morceaux dans le EP, émerge une perle, un morceau somptueux, torture et évident, poignant, dans la droite lignée de 100TH WINDOW justement, toujours ce trip désincarné “Girl I Love You” de toute beauté, comme une main dans son infernale tour Montparnasse d’écrin. Plus sérieusement, voilà sans doute l’un des plus beaux morceaux du collectif et la seule raison, avec peut être aussi l'”Atlas Air” qui clôt ce chapitre, pour laquelle il ne faudrait quand même pas se priver de jeter une oreille aux Massive réunis. Pour le reste, “Splitting the Atom” se suffisait à lui même.

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