MaMA Festival – Jour 1

Pour cette première soirée, nous avions prévu d’aller voir au moins 5 concerts, de courir partout pour arriver à temps pour les autorisations photos, de rester quand même jusqu’à la fin parce qu’on attendait notre chanson favorite, et de zigzaguer sur les trottoirs bondés comme jamais. Et comme prévu, le plan n’a pas du tout fonctionné.

 

On a donc laissé tomber Kim Janssen pour nous concentrer sur Jean-Michel Blais. Un petite pointe de regret se faisait sentir, mais s’est vite dissipé lorsque nous avons pénétré la chapelle du lycée Decour. Ambiance calme, presque solennelle, on a l’impression de déranger simplement parce qu’on est ici. Tous les sièges sont occupés, le calme est respectueux, on a hâte de découvrir l’acoustique d’un lieu comme celui ci. Le concert démarre avec « il », issu de son dernier album éponyme. Le piano remplit la chapelle, il n’y a besoin de rien d’autre ! Et le québécois se présente enfin : «  J’espère que comme la boulangère ce matin, vous réussirez à me comprendre. Alors, je voudrais remercier le téléphone qui a sonné dans la bonne tonalité durant mon premier morceau ! Bien sûr le plancher craque, on vous entend respirer, mais vous êtes invités à exister durant ce concert, et j’espère décomplexer le classique et le rendre accessible. » Le pianiste enchaîne avec « Casa », puis avec un morceau improvisé en partie. Jean-Michel Blais parfois se lève, et joue avec son instrument d’une manière inhabituelle pour le commun des mortels. Le pianiste, grâce à sa maitrise du rythme et du silence, joue très bien avec nos émotions. Un peu de calme dans l’agitation de Paris, c’est un petit coup de cœur (pas très rock’n’roll, certes) que nous avons eu hier.

Pour rester dans le même état d’esprit, on se dirige vers les Trois Baudets pour Novo Amor. Pour son premier concert en France, le groupe y offre un show très intimiste (capacité max. 200 personnes), tout en douceur et en délicatesse. La voix particulièrement aigue du chanteur rappelle forcément Bon Iver, Patrick Watson, ou encore James Vincent McMorrow. Le violon, les chœurs aigus, une montée tout en douceur des titres, une batterie qui embarque sur le tard, la structure des morceaux reste globalement la même. Néanmoins, on ne se lasse pas, ce concert est tout en subtilité, et nous apaise. « From Gold », « Anchor », « Alps », ses titres les plus connus y passent.

 

On termine la soirée avec Théo Lawrence and the Hearts, programmés dans un bar. Ambiance totalement différente, atmosphère étouffante, chaleur alcoolisée, bref l’univers parfait pour du rock, du vrai. En utilisant un bottleneck dès les premières secondes, Théo Lawrence annonce la couleur blues du concert. Malheureusement, des problèmes de micros, de retours, de branchements viennent perturber le premier titre. Difficile de rester concentré dans ces conditions, mais le groupe garde la tête haute, et le premier titre même transformé en instru, reste réussi.  On enchaîne avec "Ali", qui confirme le mélange d'une musique à l'ancienne avec des sujets abordés contemporains. On adore. Théo Lawrence and the Hearts n'ont pas inventé le blues, mais le remettre au goût du jour est un aussi beau défi !

 

Ce soir, on a choisi de continuer sur la lancée québécoise en allant voir Safia Nolin, et le retour aux sources, avec le blues de Black Snake Moan.

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