Lordi

Ce doit être difficile de devoir attendre que l'hiver sème ses premiers microbes et que le chanteur attrape sa première angine pour pouvoir enregistrer chaque album ! On n'a qu'une envie, c'est de lui mettre une bonne grosse tape dans le dos et de lui dire : « Eh mec, tousse un bon coup ! ». Trêve de plaisanteries, sa voix fait bien évidemment partie du « charme » de Lordi, si on peut dire ainsi. Si on laisse tourner l'album en faisant autre chose, on a l'impression que le chanteur ne fait que crier. Mais avec un peu de concentration, on se rend compte qu'il sort des notes ! Du coup, il faut être très attentif à la musique pour comprendre ce qu'il fait. Sinon, on est un peu perdu.

Le maître-mot de Lordi est « Horreur ». On ne sera donc pas étonné de retrouver des thèmes tels que la malédiction, la peur, la mort dans TO BEAST OR NOT TO BEAST. Tout cela est baigné dans une ambiance cauchemardesque. Leur devise pourrait être la suivante : « Nous on kiffe les schizo, les asiles psychiatriques et les cannibales. En fait on aime tout ce qui est vilain ! ». Après quelques morceaux on se dit : ça va on a compris, merci ! Le message est clair. Cet univers est accentué par des sonorités inquiétantes, comme des hululements de chouettes sur l'introduction de "I Luv Ugly", des ricanements diaboliques en plein milieu de "Something Wicked This Way Comes", une voix d'enfant – certainement un orphelin pour continuer dans le glauque – sur "Horrifiction", des cris et des voix angoissantes à la fin de "Happy New Fear", de l'orgue sur "Happy New Fear" et "Schizo Doll", une boîte à musique et de nouveau des voix d'enfants sur "Schizo Doll", avec une mélodie tout droit sortie d'un cauchemar.

Lordi entretient son image de morts-vivants, mais ce culte de l'horreur devient ridicule à force, bien qu'un côté amusant soit donné à certains morceaux : par la répétition de syllabes sur le refrain de "Candy For The Cannibal", ou la vulgarité sur celui de "Sincerely With Love" avec ces « F**k you asshole».

Et tout le monde aura évidemment reconnu le jeu de mots sur le titre de l'album : « TO BEAST OR NOT TO BEAST », en référence au « To be or not to be » de Shakespeare. Mais à un moment, nous on dit : too much !

 

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