Lindsey Buckingham

Découvrir un nouveau LP de Lindsey Buckingham en 2011 est une chance voire un privilège. Encore une fois nous avons l’honneur de partager quelques moments de sa vie, lui l’orfèvre de Bel Air où le soleil californien semble décidément  autant aveugler « qu’éblouir ».

Il y a toujours un avant et un après l’écoute chez un album de Buckingham. Comme souvent, les textes ne se livrent pas facilement et les faux semblants sont toujours de mise. Textes encryptés pour une musique ciselée  faite de couches multiples et d’enchevêtrements vocaux mais somme toute d’un aspect brut. On retrouve ici la patte de Buckingham en tant que producteur, adepte du DIY musical.

"Seeds We Sow" ouvre l’album tel une boite à musique, carrousel d’accords sensibles accompagnés par les chorus vocaux du guitariste. Dentelle impeccable au bord de l’émotion ou les arpèges de guitare nous emmènent au plus proche d’un instant contemplatif. "In Our Time" et son chorus de guitare affolé est dans le pur style du Buckingham barré de TUSK, tout comme "That’s The Way Life Goes", la production maison en plus. En deux minutes et quelques 20 secondes, "Illumination" nous ramène presque trente ans en arrière période LAW AND ORDER et GO INSANE. Un pur Pop-Rock dynamique, carré, imparable !

 

 

"Stars are Crazy" demeure problématique car difficile de donner une suite « convenable » à l’album après ce titre complètement hypnotique qui résonne encore bien après la fin du morceau. Buckingham hurle à qui veut bien l’entendre et le comprendre ce "Stars are Crazy" à la fois glacial, frapadingue et émotionnellement dérangeant. Le tout sans électricité. Ce nouveau LP fait effectivement la part belle à l’acoustique où le guitariste se permet de glisser çà et là des solis techniquement affolant sans sortir la Rick Turner.

Comme à chaque nouvel album de Buckingham, il y a une vie après les monuments tels que "Stars are Crazy", citons les très radiophoniques "Gone Too Far" et "End of Time", le sur-vitaminé "One Take" et l’aérien "Rock Away Blind", la reprise des Stones, "She Smiled Sweetly" peine cependant à convaincre.

Ce nouvel opus est une nouvelle fois émotionnellement fort, trop par moment peut-être, l’impression d’observer la vie de Buckingham à travers le trou de la serrure se faisant de plus en plus présente au fil des albums…

A noter qu’un Blu-Ray paraîtra le 1er novembre : SONGS FROM THE SMALL MACHINE LIVE IN L.A, enregistré en mars 2011 où Lindsey Buckingham présentait entre autres, les chansons de ce nouvel album. Enfin pour ceux qui n’ont pas peur du froid brittannique, l’homme y effectuera neuf dates en décembre.

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