Il y a de ces groupes qui font de la bonne musique sur la distance plutôt que sur un single, ce qui est une bien meilleure approche de la musique mais qui demande à l'auditeur parfois un peu plus de temps et même plus d'implication. Ce qui est le cas du duo de Lilly Wood & The Prick et de leur album Invicible Friends, qui ne surprend guère à la première écoute mais qui une fois que l'on s'y plonge, se révèle d'une grande richesse, d'une grande finesse. Un album paradoxal, dont les texte souvent noir, emprunt d'une certaines mélancolie, font souvent référence à l'enfance et à la nostalgie mais dont l'univers musical est loin de refléter cet état d'esprit. Lilly Wood est une sorte d'Alice aux Pays des Merveilles donnant l'illusion de s'émerveiller, se jouant d'apparences faussement naïves et légères pour partager une réalité souvent froide, violente et macabre Lilly Wood, c'est Nili Hadidan accompagnée de Benjamin Cotto AKA "The prick" aux instruments, dégainant guitare et boîtes à rythme. Ce duo français résolument pop distillent des brins de folk, une pincée de disco, quelques gouttent de blues, un larme de New Wave parfois. Difficilement classable, cet album parcoure donc de nombreux styles musicaux tout en gardant une certaine identité qui lui est propre, respirant l'ouest américain. Ainsi dans la joie et la bonne humeur, on se laissera porter par les morceaux "Hey it's ok" "Down the Drains". Les tubes No No (Kids), sorte de contrepied du titre over-matraqué de Mgmt et My Best sont frais et pétillant à souhait, apportant un vrai peps et du bon au moral, de vrais copains invincibles. On se laissera également émouvoir par le très beau "Litle Johnny" et son univers ou se mêle folk, country et soul, ainsi que par "Hymn to invisible friend", "Cover My Face" et "Prayer in the C" où se pose des riffs de flûte traversière. Surprise de l'album; "L.E.S artistes", reprise de Santigold, dans une registre où la folk se mêle à la soû

Lilly Wood & The Prick

POP Il y a de ces groupes qui font de la bonne musique sur la distance
plutôt que sur un single, ce qui est une bien meilleure approche de la
musique mais qui demande à l’auditeur parfois un peu plus de temps et
même plus d’implication. Ce qui est le cas du duo de Lilly Wood &
The Prick et de leur album Invicible Friends, qui ne surprend guère à
la première écoute mais qui une fois que l’on s’y plonge, se révèle
d’une grande richesse, d’une grande finesse.

Un album paradoxal, dont les texte souvent noir, emprunt d’une certaines mélancolie, font souvent référence à l’enfance et à la nostalgie mais dont l’univers musical est loin de refléter cet état d’esprit. Lilly Wood est une sorte d’Alice aux Pays des Merveilles donnant l’illusion de s’émerveiller, se jouant d’apparences faussement naïves et légères pour partager une réalité souvent froide, violente et macabre Lilly Wood, c’est Nili Hadidan accompagnée de Benjamin Cotto AKA “The prick” aux instruments, dégainant guitare et boîtes à rythme. Ce duo français résolument pop distillent des brins de folk, une pincée de disco, quelques gouttent de blues, un larme de New Wave parfois. Difficilement classable, cet album parcourt donc de nombreux styles musicaux tout en gardant une certaine identité qui lui est propre, respirant l’ouest américain. Ainsi dans la joie et la bonne humeur, on se laissera porter par les morceaux “Hey it’s ok” “Down the Drains”. Les tubes “No No (Kids)”, sorte de contrepied du titre over-matraqué de MGMT, et “My Best” sont frais et pétillant à souhait, apportant un vrai peps et du bon au moral, de vrais copains invincibles. On se laissera également émouvoir par le très beau “Litle Johnny” et son univers ou se mêle folk, country et soul, ainsi que par “Hymn to Invisible Friend”, “Cover My Face” et “Prayer in the C” où se pose des riffs de flûte traversière. Surprise de l’album; “L.E.S artistes”, reprise de Santigold, dans une registre où la folk se mêle à la soûle, évoquant Aretha Franklin ou Wendy Renée.

Oiseaux de nuit

Invisble Friends est donc album envoûtant, avec plusieurs niveaux de lectures, un hymne à la jeunesse désabusée. Lilly Wood et la bite (à moins qu’il s’agisse de la piqure ?) signe là une très belle oeuvre aux influences nombreuses, une pop hybride où d’une chanson à l’autre, on passe de synthés électro dansants à des ambiances intimistes, de ballades en apesanteur qui ne tombent jamais dans la mièvrerie. On navigue sans accrocs sur toutes ses ambiances, on s’y laisse prendre avec joie. Ces deux oiseaux de nuit, réussissent donc un premier album à la fraîcheur attachante, d’une joyeuse tristesse.

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