Les Inouïs du Printemps de Bourges

Des bretons qui tirent leur nom d’un roman irlandais, et un titre d’EP avec un joueur de football anglais («  I want to be Peter Crouch »), oui, on parle bien de Bantam Lyons.

LOR : Bantam Lyons, mais pourquoi donc ?

Loïc : C’est le nom d’un personnage dans un roman (Ulysse, de James Joyce). Durant toute l’œuvre, on suit les pensées d’un personnage qui est très difficile à suivre, et on s’y perd facilement.

LOR : Ah donc, on se perd dans votre dernier EP ?

Loïc : Non en fait ca n’a aucun rapport ! Simplement depuis que j’ai lu ce livre, je me suis dit que mon groupe s’appellerait comme ça.  Au début, on a commencé le projet à deux. Et à l’époque, on avait sorti un EP digital, sur lequel figure notamment « White Things ». Nos compos comprenaient beaucoup plus de clavier, de machines. Et puis on a voulu revenir vers quelque chose de beaucoup plus basique, guitare, basse, orgue, batterie. Aujourd’hui, on est quatre dans le groupe. Lorsqu’on a essayé de retravailler nos anciens morceaux avec les nouveaux membres, on s’en rendu compte que ça ne marchait plus du tout.

LOR : Alors, quatre : la formule magique ?

Loïc : Oui, c’est la bonne formule ! Ce serait inutile de rajouter un musicien. Aujourd’hui on arrive à tout harmoniser, on a trouvé notre équilibre. On a commencé à travailler sur notre premier album d’ailleurs. Quelques morceaux sont déjà prêts, on continue l’enregistrement en juin, et cela devrait être prêt en octobre.

LOR : Et avant juin, vous vous concentrez sur le Printemps de Bourges ?

Loïc : En fait, avant cela nous avons quelques dates en Allemagne ! A force de débrouillardise et des centaines de mails, nous arrivons à nous exporter. Le Printemps sera la dernière date de notre tournée.

Bantam Lyons sera en concert le 27 avril dès 12h à la salle le 22.

Après avoir quitté Loïc, on est revenu cinquante ans en arrière. Le temps de découvrir Carré Court. A l’occasion d’un concert sur Paris, ils ont pris le temps de nous supporter quelques minutes.

LOR : Votre set de ce soir était dans la simplicité : deux guitares/ deux voix pour une ambiance sixties ?

Julie : Oui on veut rester dans l’instrumental, pas de machines, pas même de boucles. Mais on veut tout de même intégrer des nuances, des émotions dans ce qu’on fait.

Emilien : On veut un esprit sixties, on met de la reverb, et de l’écho, c’est sûr. Mais ce qui est bien avec les sixties, c’est que tout a été créé à cette époque, tous les styles étaient en pleine expansion! Du coup on arrive à varier nos titres pour que personne ne s’ennuie : ni notre public, ni nous-même. A côté de cela, on écoute de tout, et forcément cela nous influence.

Julie : On ne veut pas se mettre de barrière.

Emilien : Et puis sur scène on se concentre sur guitare/voix, mais bon quand on va en studio on enregistre tous les instruments. En fait toutes les partitions sont déjà écrites pour les autres instruments.

Julie : Il faut savoir qu’Emilien sait jouer d’à peu près tous les instruments !(rires)

LOR : Ah donc votre duo, c’est provisoire ?

Julie : On souhaitait commencer à deux. On veut d’abord se faire connaître comme cela, et on se laisse le temps de travailler la scène. On n’est pas pressés de trouver des musiciens, on attend que ce soit les bonnes personnes, qu’elles collent à notre projet.

LOR : Et du coup, pour l’album, même état d’esprit relax ?

Emilien : Oui ! On veut vraiment travailler avec quelqu’un qui arrivera à comprendre notre univers et à le retranscrire, à garder le grain que nous voulons. Nous avons déjà assez de morceaux pour faire notre album, mais on ne veut vraiment pas se précipiter. Tout est allé vraiment très vite pour nous, et on veut prendre notre temps.

Julie : On avait un groupe quand on était adolescents. Mais le premier concert qu’on a fait en tant queCarré Court date de la fête de la musique 2014, donc même pas un an auparavant ! On s’est entendu rapidement et naturellement sur le genre de musique qu’on voulait faire, et on ne s’est pas posés plus de questions.

Emilien : Donc pas d’album précipité, mais on sortira quand même un CD deux-titres pour le Printemps de Bourges avec les morceaux «  I said » et « Everybody knows ».

Carré Court sera en concert le 27 avril dès 12h à la salle le 22.

On termine la semaine avec Tim, le bassiste Last Train, du rock très énergique qui étire ses morceaux parfois jusqu’à plus de 6 minutes, plus le plus grand plaisir de nos oreilles.

LOR : Alors, voici votre description : « Les blousons du rock and roll, sans ses clichés. » Des clichés, quels clichés ?

Tim : T-shirt noir, jean, perfecto, bien sûr ! (rires) Non sérieusement, on s’inspire des grands groupes que tout le monde connaît : Rolling Stones, Beatles… Et Antoine le batteur est un grand fan de John Bonham, à tel point qu’il est allé se recueillir sur sa tombe en Angleterre ! Depuis plus de 50 ans, on a parfois l’impression que tout a été fait dans le rock, c’est dur d’apporter du neuf. Mais on tient à mettre notre touche d’originalité dans notre projet. De toute façon, tout ce qu’on écoute nous influence involontairement, même le dernier album de Lana del Rey !

LOR : Votre titre « Cold Fever » ne dure que 3’33. Vous n’étiez pas en forme ce jour là ?

Tim : A la base il aurait du être beaucoup plus long ! Mais on voulait sortir un morceau qui pouvait être diffusé à la radio, et dont les gens se rappelleraient rapidement. Du coup on a raccourci « Cold Fever ». Et finalement, c’est « Fire » (6’36) qui passe à la radio…  D’ailleurs, ces deux morceaux représentent un peu les deux facettes du groupe. « Cold Fever » est une preuve de l’énergie que l’on peut fournir. « Fire », c’est plutôt une grande randonnée, un périple avec ses détours et ses péripéties. On les a donc sorti en CD deux titres, afin de montrer la diversité de notre nouveau line-up.

LOR : Nouveau line-up ? Mais depuis quand ?!

Tim : Depuis un an et demi. En fait lorsque nous avons démarré il y a cinq ans, on avait un deuxième chanteur. Sous cette formation, nous avons sorti deux EP, en 2012 et 2013. Aujourd’hui nous ne sommes plus que quatre, avec un seul chanteur. On a tenté de reprendre nos anciens titres, mais cela ne nous correspondait plus. On a muri, notre style a évolué, ceux deux EP ne nous correspondent plus. Et depuis ce nouveau line-up, les compositions sortent beaucoup plus vite et naturellement. Ca nous ressemble ! On a passé les quatre premiers mois enfermés à écrire, et préparer la tournée. L’album est déjà enregistré, il devrait sortir à l’automne.

LOR : Et au milieu de cette tournée, un détour par Bourges ?

Tim : Oui ! Tout devrait bien se passer, on a quand même 19 dates avant notre passage aux Inouïs, on aura eu le temps de parfaire notre set ! On avait déjà fait quelques tremplins, mais on compte vraiment sur Bourges pour nous aider à décoller, agrandir notre public.

Last Train sera en concert le 28 avril dès 12h30 à la salle le 22.

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