Les Fatals Picards

Week-end fille avec ma nièce de 15 ans, je l'emmène pour la première fois en concert à Paris. Histoire de faire les choses en grand, allons voir Les Fatals Picards à L'Olympia ! Elle me dit qu'elle ne connaît pas le groupe mais elle est excitée de pouvoir rentrer dans la salle parisienne la plus connue de France. Lettres rouges illuminées, autant que ses yeux, j'appréhende un peu son ressenti sur le concert. Elle est habituée à écouter de la musique commerciale, alors le punk c'est assez loin de ce qu'elle écoute. Qu'à cela ne tienne, ce sera un bon moyen de tester son ouverture musicale. Récupération des invitations et du pass photo. En fait, cela fait bientôt 5 ans que je suis active sur LoR, et elle comprend maintenant ce que je fais en concert. Bref, on s'installe proche de la crash barrière, prête à partir shooter les artistes.  

La bonne surprise est de voir Frédéric Fromet faire la 1ère partie des Fatals. Dans un style très sobre, Frédéric Fromet et ses 2 compères balancent quelques parodies très politiques. Pas de mouvement sur scène, chacun a sa place, mais une mélodie rythmée et des paroles incisives qui fait s'esclaffer le public, et il en redemande. Le tout pour sortir de scène sur La Marseillaise. Belle surprise que l'on peut retrouver en chronique musicale sur France Inter. 

 

Entracte de 20 min, le public en profite pour s'agglutiner sur les crash barrières. Un peu fatiguées par notre journée, on s'assoie dos au mur, au risque de se faire écraser les pieds. Tous les photographes passe la crash barrière, c'est le feu vert pour moi. "Bonjour, vous êtes bien sur le répondeur du Fatals Picards Country Club. Nous ne sommes pas là pour le moment car, figurez-vous que ce soir, et bien nous jouons à l'Olympia. Vous êtes là ? Du coup ce n'est pas la peine de laisser de message, on arrive le temps de raccrocher. BIIIP". Ouverture du rideau et voilà le groupe habillé sur leur 31, non pas en costumes 3 pièces, c'est bien plus classe que cela le Country Club !

"Sortez vos drapeaux bretons" entonne Paul Léger. Vous l'aurez compris, on commence avec le titre repris par tous les médias "À la vie, à l'Armor".  Pour le reste du concert, s’en suit tous les titres qui permettent de sauter dans tous les sens, histoire de bien se défouler et des interludes très drôles de notre cher Paul, toujours aussi bavard, même s'il a précisé en début de concert ne pas vouloir monopoliser le temps. Déjà 5 chansons de passées, ma nièce reste stoïque. Pourtant le concert ne manque pas de pogos, même si on n'est pas en plein milieu de la foule. D'ailleurs, je ne suis pas spécialement fan des pogos mais je ne suis pas la dernière à sauter, surtout quand j'entends un son qui balance du style "Boum".  Elle doit se dire que je suis barje ou un truc du genre. 

 

Qui dit Olympia, dit invités, d'abord un sosie de Dalida mais avec beaucoup de poils, à la voix très grave, entre sur scène pour entamer "Laissez-moi danser". Puis, le chanteur de No One is Innocent entre pour le "Reich des Licornes". Il n'arrive pas tout seul, deux licornes géantes sont envoyées dans le public. Enfin, quel plaisir de voir Manou des Elmer Food Beat venir accompagner Les Fatals

 

Le concert touche à sa fin, du très grand Fatals Picards comme à son habitude. Je ne suis jamais déçue ni lassée de les revoir ! Malgré une setlist qui ne bouge pas beaucoup, chaque concert reste différent. Sorties de là, je sonde ma nièce. Très réservée, elle me dit que c'était drôle et qu'elle a passé un bon moment. Ouf ! Simple et efficace. 

 

 

SetList : 

À la vie, à l'Armor 
Le retour à la Terre 
Le Magnet du Jura 
Boum 
La sécurité de l'emploi 
L'Amour à la française 
Laissez-moi danser (Dalida cover) 
Le Reich des licornes (with Kemar) 
Charlie (No One Is Innocent cover) 
Mon père était tellement de gauche 
Canal Saint-Martin 
Tais-toi et creuse 
Manouche 
Le Chanteur 
Le Combat ordinaire 
Le défibrillateur (with Elmer Food Beat) 
La Caissière de chez Leclerc (Elmer Food Beat cover) 
Bernard Lavilliers 
Atomic Twist 
Les Princes du parc 
Punkachien 

Rappel: 

Fils de P. 
La ferme (extrait improvisé) 
Noir(s) 
Sans contrefaçon (Mylène Farmer cover) 
Punks au Liechtenstein 

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