Outil de promotion autant extraordinaire que compliqué à définir, le clip a toujours garde cependant une aura quasi mythique, où passer devant la caméra représente déjà une petite consécration pour un groupe. Forcément, la vidéo et le clip deviennent de plus en plus présents sur les webzines, blogs etc. Vous l'aurez remarqué que Lords of Rock ne contredira pas cette affirmation.

DOSSIER: Le clip en question

DOSSIER Outil de promotion autant extraordinaire que compliqué à définir, le clip a toujours cependant gardé une aura quasi mythique, où passer devant la caméra représente déjà une petite consécration pour un groupe. Forcément, la vidéo et le clip deviennent de plus en plus présents sur les webzines, blogs etc. Vous l’aurez remarqué que Lords of Rock ne contredira pas cette affirmation.

 

 

 Le rédacteur en chef de Lords of Rock – Julien Gremaud – a ainsi profité de sa collaboration avec deux collectifs en plein tournage pour les interroger sur leur tâche en tant que “clippeur”, mais aussi pour tenter de tirer quelques conclusions et pistes sur l’avenir de ce drôle de format vidéo. On appelera ainsi ce dossier “Le clip en question”, où de nombreux réalisateurs devraient ainsi être interviewé sur leur pratique. Cette semaine-ci, on s’intéresse particulièrement au clip “Girls In The Movie” des Mondrians, réalisé par un jeune duo de réalisateurs: Simon Wannaz et Mathias Forbach.

 

 

” Nous sommes des missionaires “

 

 

Réalisateur de clip, est-ce que cela s’apprend-il ? Quel est votre parcours respectif ?

On est sorti de l’utérus d’une fôret amazonienne en pleine attaque de guérilléros patagoniens. On a eu du mal à trouver un cou d’Anaconda sur lequel s’accrocher mais après, on a trouvé internet.
Enfin bref, Simon travaille comme freelance pour Ramon & Pedro et d’autres agences lausannoises après une formation à l’école de Multimédia de Fribourg-Emaf, et Mathias travail pour Angebault and Co, en tant que freelance et enseigne à l’école d’art du Valais, après être passé en media & interaction design à l’Ecal.
On a beaucoup regardé les clips de rap sur MTV. Une telle sensibilité et intensité sur si peu de temps…

 

En quoi un tournage de clip diffère d’un court ou moyen métrage ?

Sur les clips, les croissants sont plus croustillants le matin en arrivant sur le tournage.
Le clip permet d’expérimenter sur une courte durée, c’est plus rapide à produire qu’un court métrage. L’artiste vient avec un budget, fait une commande, comme dans la publicité, tandis qu’un court-métrage on doit rechercher le budget, c’est plus long à produire. Cela s’apparente au cinéma. Après, il y a toujours des exceptions, par exemple “Thriller” de Michael Jackson.

 

Quelles sont les contraintes principales ?

Il n’y en a pas. C’est que du bonheur en forme de couleurs.
C’est surtout se supporter après trois mois de boulots tous les soirs et les week-ends.

 

Tourner un clip, oui, mais qui propose quoi ? Est-ce le label ou le groupe qui vous a contacté ? Ou est-ce l’inverse ?

Ca part d’une rencontre avec Buvette, Cédric, le batteur de The Mondrians, qui nous a proposé de réaliser un clip pour eux. Autour d’une… plusieurs bières, on a développé le synopsis du clip à partir de la cover réalisée par Themes et Eva Lauterlein. Quelques mois après, ayant un budget, on a pu attaqué la production: création de l’univers, des styles, décors, costumes, etc…

 

Financièrement, est-ce que cela en vaut la peine ?

Oui pour le Burger King ! Comme on tournait à Genève, on a mangé plein d’hamburger sur l’aire d’autoroute.

 

Concernant votre propre clip : faut-il absolument avoir une idée de départ ou peut-on y aller au feeling ?

On a essayé de construire des bases solides pour ensuite pouvoir jouer avec par la suite. On cherchait à être assez professionnel dans la démarche de travail, assez structuré dans toutes les étapes de travail. Après c’est une manière de faire, il y en a d’autre, on a pas eu le temps de tout tester.

 

 

 

Sur MTV, si tu ne brilles pas, ne clignotes pas ou n’est pas saccadé pendant plus d’une demi seconde, tu n’existes pas

 

Pouvez-vous mettre des mots sur votre clip respectif ?

Formes, couleurs, univers, totems, Piet Mondrian était un visionnaire, nous sommes des missionaires.

 

Depuis le tournage de votre premier clip, avez-vous déjà reçu de nouvelles propositions ? Des pistes pour le futur ?

Simon finit en ce moment la réalisation du clip de Tweek et Mathias continue ses délires d’illustrateur pour deux groupes, Dimlite et Kyrgyz Knight Club qui vont sortir leur disques avec ses visuels. Mais on continue à travailler ensemble sur d’autres projets tel qu’une video pour Dimlite.

 


Pour terminer, comment voyez-vous l’évolution de la place du clip dans le flux télévisuel ou d’Internet, avec la quasi-absence de clips sur MTV VS la profusion de clips sur Youtube etc ?

Youtube est déjà une télé universelle, et elle est entrain de phagocyter MTV. Le peuple a la possibilité de parler. Sur Youtube, tout le monde a sa chance, son quart d’heure de gloire, sur MTV, si tu ne brilles pas, ne clignotes pas ou n’est pas saccadé pendant plus d’une demi seconde, tu n’existes pas.

 

Site officiel de Simon Wannaz ici

Site officiel de Mathias Forbach ici

Site officiel des Mondrians ici

 

Simon Wannaz et le duo d’Art 10

 

 

 

Mathias Forbach

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