Kurt Vile

En cinq albums, Kurt Vile n’a plus grand chose à prouver. On connait son talent de songwriter, on s’est fait porter par sa guitare psychédélique, on s’est laissé bercer par sa voix de vieux sage logé dans un corps adolescent. Mais WAKIN ON A PRETTY DAZE ouvre une nouvelle brèche. Véritablement assagi et serein, l’ex membre de The War On Drugs s’affranchit des normes auxquelles il s’était jusque-là confronté et réussit à imposer son goût pour les expérimentations sonores sans perdre de sa force mélodique. Résultat, la plupart des morceaux dépassent largement les six minutes et font la part belle aux solos planants, sans pour autant nous lasser.

Le morceau d’ouverture, presque éponyme (Wakin On A Pretty Day) commence comme une simple chanson folk, à la limite de la pop d’un “Island In The Sun“ de Weezer. Mais par une habile nonchalance, Kurt Vile nous emporte dans des murs de guitares psychédéliques envoûtantes. En un morceau, on succombe déjà au charme de l’Américain. Flottant dans une éternelle insouciance, WAKIN ON A PRETTY DAZE, parfaitement nommé, s’écoute d’une traite, en rêvant, encore et encore. Oscillant entre la mélancolie d’un “Girl Called Alex“, l’énergie feinte de “Was All Talk“ ou de la simplicité illusoire du single “Never Run Away", l’album s’impose comme l’un des meilleurs du printemps. Cool, Kurt.

Et pour les chanceux qui ont des billets pour le Kilbi Festival, le chanteur sera ce soir en concert!

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