King Gizzard And The Lizard Wizard

Neuf albums de dispo, et chacun d’eux s’avère être une expérience musicale incontournable et complètement différente. En termes d’innovation et de cassage de codes, NONAGON INFINITY se présente comme un moment ultime en dehors de tout ce qui se passe actuellement dans la musique. A force d’exploiter les concepts bizarres et originaux les pti gars de KGLW confortent leur expérience et n’en finissent pas de nous proposer des nouveaux contenus qui défi les standards. Cet album est un peu une somme du meilleur de leur choix artistiques actuels : entre albums long d’une seul piste qui ne s’arrête jamais mais « divisé » en plusieurs titres pour une approche plus facile, entre pistes concepts de 10min40 développés sur plusieurs sentiments, entre musique d’ascenseur, ton Jazzy presque trop intello, et grands moments Fuzzy typique Psychédélique des 60’s bourré au speed, au crack, ou tout autre produits illicites qui provoquent des visions colorées. Aujourd’hui, le résultat est un album aux limites difficilement définissable, des sons distordus et vintage type 60’s 70’s… pourtant au service de structures tout à fait actuelles et même d’un mix qui rejette l’esthétique psyché.

Ne pas exposer à la vue et aux oreilles des enfants, des personnes aimant la musique, des fans de rock, d’esprit artistiques, libertaires et revendicateurs… ils risqueraient d’aimer ! En fait… tout le monde risque d’aimer dès la première seconde de l’album ! "Robot Stop" est une tuerie, de groove, de feeling, de Rock mélangé au Punk avec des relents de Blues distordus avalés puis régurgités dans un harmonica plein de Fuzz. 4 secondes d’intro très simple, puis c’est le Big Bang ! On est partis pour le trip, sans ceinture et sans consignes de sécurité. Gros son, gros travail des 2 batteurs du groupe pour garder ce rythme dévastateur, étayé par quelques schémas. Tantôt à la guitare, tantôt à l’harmonica, et même au sitar indien pour une ambiance dépaysante. "Big Fisp Wap" continue dans cette inertie inarrêtable et dévastatrice. Puis vient l’intro de "Gamma Knife". Un moment de folie à son paroxysme. Le chant noyé dans la reverbe vient supplanter le groove effréné de la basse. C’est tellement jouissif, cette puissance, ce rythme, c’est ennivrant ! Les interventions d’harmonica, de guitare dans le delay, et du clavier son savamment dosées pour servir pleinement ce "Gamma Knife".

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OK, ça fait 3 morceaux qu’on est là, et c’est juste super ! C’est quoi ce délire… Super intro d’album, mais ça ne peut pas continuer à être aussi bien sur tout l’album ? Je commence à me poser sérieusement la question. "People Vultures" répond tout simplement à ça. C’est encore meilleur ! Un schéma un peu spooky, presque surf rock descend lentement vers les enfers… jusqu’au riff de guitare qui d’un coup est propulsé à fond d’balle par les batteries surdopées. Les solos de claviers et de guitares s’entremêlent devants les paroles du chanteur qui se terminent dans des cris aigus. Putain qu’c’est bon ! "Mr Beat" est une ballade qui vient détendre un peu cette atmosphère particulière. Cette fois un croisement entre The Who, les Beatles et Radiohead ! On redémarre bille en tête avec "Evil Death Roll", un autre concentré de Punk et de Rock surpuissant. "Wah Wah", et "Road Train" viennent achever cette expérience qui pour le coup relève de l’inoubliable. Une grosse expérience musicale sous stéroïdes, mais surtout qui fonctionne ! A fond dans la bagnole mon gars ! A fond dans les oreilles à toute heure du jour et de la nuit (attention aux voisins), c’est le genre de musique qui fait du bien. Bravo les gars ! Quoi ? Le prochain est déjà sur les rails ?

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