Kilbi Festival

 

L’événement de cette édition a naturellement été la venue des Queens Of The Stone Age dans la campagne fribourgeoise. Le public s’est rué sur les billets et tel le Paléo, le Kilbi était complet après quelques minutes… Nous n’allons pas revenir sur la prestation des QOTSA vu le long résumé de notre ami Jonathan que vous pouvez lire ici. Et n’oublions pas qu’avant et après la bande Josh Homme, d’autres groupes ont assuré le spectacle.

 

Le festival a été ouvert par The Dough Rollers, des jeunes américains qui jouent un rock très rétro teinté de blues-trash, un groupe dans la lignée artistique de Voodoo Rhythm. Beat-Man les a-t-il déjà repairé ? Bonne entrée en matière. Histoire de pimenter cette fin d’après-midi, les terribles Karma To Burn ouvraient à leur tour la scène du B-Sides. Un spectacle lourd, puissant et efficace. Les headbangers des premiers rangs en ont eu pour leur argent, le caverneux Rob Oswald martelant ses toms comme un diable. Le stoner metal instrumental du groupe fait toujours son effet… Boules quies bienvenues !

 

 

La déception de la soirée vient du groupe Disappears avec en guest-star Steve Shelley des Sonic Youth à la batterie. Cette voix en réverbe n’était pas agréable, la magie n’a pas pris ce coups-ci. Passons plus loin, de retour sous les B-Sides, l’étonnant trio japonais Nisennenmondai. Du post-rock expérimental ? Peut-être… le public a visiblement apprécié le temps d’un concert ce style et ce groupe si particulier. On n’achèterait pas néanmoins toute la discographie. Sur la scène principale, la reformation de Swans se fait entendre. Un spectacle encore une fois particulier, avec de vrais personnages tout droit sorti d’un film américain. Le guitariste Norman Westberg impassible, l’air de s’emmerder sur scène, le buriné Christoph Hahn mâchouillant son chewing-gum avec panache et le chanteur Michael Gira partant soudainement dans des danses psychédéliques. Une musique entre post-punk et psyché qui restera un bon concert de cette édition.

 

On ne s’étalera pas sur la prestation de Matthew Dear Live Band qui était dispensable et on ne s’étendra pas non plus sur les QOTSA vu l’article détaillé du concert. Enfin, Animal Collective le groupe que tout le monde voyait comme les successeurs de MGMT clôtura cette belle soirée avec son univers électro rock.

 

 

Nous revoilà au Kilbi le lendemain pour une journée un peu plus « découverte ». Les premières notes se feront entendre du côté de la Grande Scène avec Akron/Family. Une bonne entrée en matière pour ce groupe qui justifie sa place dans ce festival et sur la scène principale. Notre coup de cœur de la journée allait revenir de droit à Crystal Fighters. Leur premier album STAR OF LOVE nous avait déjà convaincu, la prestation sur scène devait être qu’une formalité. Et en effet, les anglo-basques assurèrent le spectacle. Leur mélange rock-électro avec de nombreuses influences « world » fut une réussite. Les titres s’enchaînèrent sans relâche, Solar System ouvrit la danse, et s’en suivit une farandole majestueuse de tubes. "Follow", "Swallow", "Plage", l’électronique "I Love London" pour terminer avec le superbe et communicatif "At Home". Sur scène le chanteur Sebastian Pringle surjoue quelque peu le chanteur un peu stoned, contrastant avec la charmante chanteuse toute propre sur elle. Le public a bien compris que ce concert fut aussi un moment fort de l’édition et avec le recul, il aurait presque mérité de passer plus tard dans la soirée.

 

 

The Tallest Man on Earth et son folk rock était attendu au tournant tant les critiques positives pleuvent sur ce chanteur suédois. Si le concert fut de bon augure, il aurait peut-être été plus judicieux de le placer sur la scène du B-Sides pour créer une ambiance plus intimiste… Néanmoins, le talent de Kristian Mattson n’est plus à prouver. Une bonne et agréable découverte de la soirée, fut sans conteste, la performance de Gonjasufi. Ce rappeur et DJ américain (mexicano-américo-éthiopien) s’entoure de musiciens rock pour nous rappeler au bon vieux temps de la fusion. Une bonne ambiance sur scène, le batteur enchaînant les clopes et les rasades de Jack Daniel’s.

 

Changement d’ambiance et de style avec le concert très électro de Caribou. Pas de Jack Daniel’s, au contraire, des musiciens très discrets et concentrés à créer des atmosphères et des ambiances « electronica ». Parfois avec deux batteries en même temps, les musiciens canadiens s’éclatent à jouer avec les rythmes, les sons et faire danser un public admiratif et attentif.

 

 

Le reste de la nuit continua dans cette atmosphère électro jusqu’à plus de 3h00. Beaucoup de découvertes, beaucoup de bons concerts, beaucoup de décibels, une sélection pointue, un cadre magnifique en pleine nature, c’est ça le Kilbi Festival ! 

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