Kilbi festival, jeudi

A peine arrivé sur place au moment de recevoir les accréditations, voilà la pluie qui s'invite et s'est sous un déluge que se fait notre entrée dans le festival. Le spectre de l'édition 2013 marquée par d'abondantes précipitations et un froid ad hoc se profile à l’horizon. J'ai encore le souvenir du concert des Flaming Lips durant lequel le public se tenait chaud, serrés les uns contre les autres tels des manchots empereurs sur la banquise. Heureusement cela a été le seul épisode pluvieux de cette année, la chaleur de l'accueil et la bonne ambiance ont fait oublié la fraîcheur des températures. Trêves de considérations météorologiques, passons à la musique ! Rock and Roll !

Nous avons débuté la soirée de jeudi par Wooden Shjips. Les américains sont venus nous remplir les oreilles de leur rock psychédélique à base de riffs distordus, d'un clavier vintage et d'une batterie intense soutenant les parties plus mélodique d'une guitare aux accents old school ! Ils ont proposé une setlist composée de leurs classiques et de titres de leur dernier album « Back to Land » sorti en 2013. On notera l'absence de titres plus subtils le parti pris ayant été d'offrir du gros son et autant le dire aucune déception de ce côté-là, le show a été efficace !

A peine sortie de ce trip côte ouest, il nous a fallu rejoindre la grande scène où Superchunk se préparait à démarrer le début de soirée. Groupe fondé au début des années 90 et après une pause entamée au début des années 2000,  ils sont de retour en 2010 avec un nouvel album 2013. A près de 50 ans, autant dire qu'ils ont su garder l'enthousiasme et l'énergie de leur punk-rock carré et efficace.

Après un groupe psychédélique et un set punk rock, retour sur la petite scène pour aller écouter Bambino. L'artiste nigérien, vivant entre l'exil et sa patrie d'origine, revisite la culture touareg en y incorporant des éléments rock. Le guitar hero du désert est une pile électrique sur pattes et communique son enthousiasme au public qui a répondu très favorablement. Ils ont fait le show pour le plus grand plaisir du public !

Se partageant la tête d'affiche de cette soirée de jeudi avec Wild Beasts, Black Lips affûte ses guitares pour nous faire nous trémousser au rythme de son rock punk-garage comme ils le font depuis 15 ans. On peut saluer leur générosité sur scène et les fans ont su apprécier !

Histoire de se reposer un peu, nous sommes allé écouter Forest Swords. Difficile de ranger cette musique dans une case bien précise car le DJ liverpuldien prend tout ce qu'il peut pour nous offrir un son electro-ambiant à la frontière du minimalisme et du trip hop aux sonorités organiques, mouvantes voire fantomatiques ou alors carrément post-dubstep. Ambiance chill out avant d'aller écouter Wild Beasts.

Wild Beasts, c'est le groupe actuel qui fait un tabac en Angleterre. Venu nous présenter leur dernier album en date, Present Tense, le public les attendait ce soir. Même si l'un est l'autre ont su se trouver, pour ma part je reste un peu mitigé : leur son se trop froid. Qu'on aime ou non, cela reste efficace et bien fait cependant.

Passé cette déception, voilà le groupe à suivre qui est en train d'exploser en Angleterre, j'ai nommé Jungle. Après le buzz internet de leur vidéo pour “Platoon”, Jungle a sorti un EP en octobre 2013 et on a pu constater l'intérêt grandissant du public et de la presse pour ce groupe. Une fois encore, le Kilbi a su miser juste en les programmant. Ambiance très chaude sous le chapiteau de la petite scène dans le groove très sensuel de leur soul moderne et organique. Ils seront présents à Paléo le mardi donc n'hésitez pas à aller les voir.

Voilà qui clôt cette première soirée de live !

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