Kapnorth

Alors là yes !!! Savant mélange de sons actuels et rétros, bourré de références à Pink Floyd, The Doors et Marillion (l'excellent Brave), ce premier album de Kapnorth, groupe de la région de Lucerne en Suisse, a tout pour plaire…
Kapnorth c'est tout un imaginaire mystique sorti de la tête de ses quatre musiciens ; pour preuve le booklet fourni de dessins somptueux où la barbe d'un vieillard se transforme en rivière, ses cheveux cachant des animaux de la forêt ainsi qu'un humain sorti d'un autre âge… Ce n'est pas pour rien non plus qu'ils ont enregistré cet opus durant l'été 2012 en Islande, au Sundlaugin Studio de Sigur Ros… Les sonorités sont rondes, enveloppantes, aériennes, planantes et en même temps tellement présentes. Des touches de saturation, d'électro et une rythmique envoûtante donnent un côté intemporel à cette musique où la voix, belle et chaude au demeurant, résonne tel un narrateur passionné.

Pour ceux qui aiment se faire emporter dans un autre monde et vibrer avec des sons rock, c'est un album à découvrir sans tarder car il s'écoute d'un bout à l'autre si facilement qu'on en oublie les changements de morceaux… Ce n'est pas que tout se ressemble, non, mais il y a simultanément une telle cohérence et tellement d'ambiances différentes au sein même des titres (qui font parfois huit minutes) que c'est un vrai voyage…

 

 

En premier, "Delirious", commence en douceur : piano, synthé et guitares, comme pour poser le décor et nous attirer dans l'univers de Kapnorth sans nous brusquer… un tambour battant tel un coeur distille quelque chose de tribal à la progression vers une belle intensité. Viennent ensuite trois titres très réussis car ils jouent dans les variations et coupures tout en nuance (ce qu'on peut d'ailleurs retrouver dans tout cet opus). On relèvera "Metropolis", en cinquième position, une chanson un peu mélancolique dont est tiré le clip vidéo.

Le single de cet album, "Sophie Rose", est très prenant, grave et envoûtant… Le rythme lent amène les instruments et les choeurs à se superposer pour donner une puissance en fin de titre qui ne laisse pas indifférent. Une très bonne recherche rythmique et la basse un peu saturée donne à "Atticus", en septième plage, un groove particulier, intéressant… La fin de "The Marshes", rock'n'roll à souhait contribue à l'équilibre de l'ensemble et tombe à pic pour contrebalancer les pianos et sons de guitares claires très présents dans l'album. Il amène le neuvième titre "MadX" où les gars se lâchent dans un morceau plus rapide et plus rock. Ça passe bien !

En avant dernier, "Elegy of Areion" est doté d'une belle intro digne d'un générique de film à suspens. La chanson dure 8'50'' quand même et fini au sommet de sa progression, ce qui est décidément le leitmotiv de cet album… "Eruptor Core" clôt l'aventure (si l'on ne compte pas le titre bonus) en reprenant les mots « Thunder Lightning Storm »… Là, en effet, on entend la pluie et les éléments se déchaîner. Il passe par une partie électro tout à fait opportune, l'effet « tripant » est réussi. Finalement, avec douceur et gravité, le titre bonus nous fait gentiment redescendre sur terre…

Signés chez Golden Records, ce groupe fondé en 2008 vaut donc le détour… à Genève, par exemple, où passera leur tournée le 11 avril…

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