Le point de départ de cet album est bien sombre : l’inspiration lui est venue par une longue et grave maladie qui a frappé sa fille (elle est depuis tirée d’affaire). L’album oscille entre ballades douces, et titres parfois plus énergique. Déjà, le poignant "The Fire and the Flames" parle directement de cette tragédie. Mais on aurait tort de croire que l’album verse dans le pathos, la douceur triste amère. Des titres comme « "A Short Blues", bien que doux, donnent une image plus optimiste.
D’autres titres plus énergiques, comme "Spanish Ants", sont plus animés et positifs, bien que cet enthousiasme soit généralement retenu sauf pour "I Can Take All This", qui termine ce disque d’une manière bien énergique. Mais globalement, malgré ces accents plus rapides, le disque est souvent trop calme et un peu trop lisse pour nous laisser nous guider les yeux fermés. Parfois un peu perdu dans un trop calme brouillard sonore, on cherche notre chemin, et on ne le retrouve que lors de titres plus enjoués.
Hélas, ce disque bien personnel de James Yorkston ne lui ouvrira sans doute pas encore les portes vers le grand public, avec ce disque de folk globalement trop doux et parfois trop lisse pour moi, malgré son réel talent. Il devrait tout de même trouver son public auprès des amateurs du genre.