Interview Fiona Daniel

 

 

Lords Of Rock : Tu vas donc jouer demain au Détour. Quel effet cela te fait de jouer au Paléo, toi qui est plus habituée aux petites salles intimistes ?

Fiona Daniel : C’est fascinant vraiment. Quand j’ai vu le line-up, j’étais vraiment étonnée d’en faire partie également. Un grand cadeau.

 

Quelques mots sur toi ?

Je viens de Zurich et j’ai sorti un premier album en 2010, DROWNING.

 

On te compare très souvent à d’autres artistes féminines et suisses-allemandes elles aussi, notamment Sophie Hunger ou Heidi Happy. Comment le ressens-tu ?

C’est très humain de faire des comparaisons. Et c’est important pour les gens, pour les aider à te situer musicalement. Mais il est tout aussi important de trouver les différences et de les voir.

Ces comparaisons-là ne me dérangent pas. Ce sont des artistes que j’aime bien et c’est un compliment.

Finalement, je ne regarde pas trop ce que les autres écrivent. Je fais ce que je fais. Certains aimeront, certains pas.

 

 

Tu fais de la musique depuis tes 7 ans. J’ai notamment pu lire que tu as créé ton premier groupe à cet âge-là. Tu as dû passer par un grand nombre d’influences…

Difficile à dire. J’ai commencé à toucher à la musique à 7 ans mais ça n’avait pas l’ampleur d’aujourd’hui. J’ai toujours joué d’instruments et écouté beaucoup de musique. Il est vrai qu’en route j’ai changé. C’était d’abord la musique classique et les disques de mes parents. Puis, j’ai visité les magasins de disques et découvert des choses plus alternatives. C’était un long parcours ! (Rires)

 

Je te sens néanmoins très influencée par la musique classique. Plus que par la musique contemporaine?

Je ne pense pas. J’en ai beaucoup écouté par contre. J’ai fait du ballet pendant très longtemps. Mais après, j’ai changé d’horizons et visité des sonorités plus contemporaines. Cet album a été enregistré avec un violoncelle, c’est vrai. J’aime les instruments à corde.

 

 

Ce 1er album DROWNING, le vois-tu comme un album triste ?

Oui, mais pas seulement. Il y a toutes sortes d’émotions. Mais il est obscur, c’est un fait. Ce n’est pas un album joyeux.

 

Etait-ce une composition très solitaire ?

J’ai commencé à écrire des morceaux dès 17 ans mais je n’ai jamais voulu exposer ma musique. Tout d’un coup, je me suis rendue compte qu’il y en avait vraiment beaucoup et je me suis dit qu’il fallait en faire un disque. Il me représente moi à une certaine période, comme une trace de ces moments. Mais je ne les avais pas composé dans l’idée d’un album, c’était tout un processus.

 

Ta musique est quelque chose de très intime , non?

Oui. Quand je compose, il n’y a que moi. J’ai besoin d’être seule. J’essaye de trouver une direction. J’ai besoin de savoir ce que je veux dire, quelles émotions exprimer. Ensuite, j’enregistre et j’essaye de travailler avec des effets, des ambiances. Ce n’est qu’après tout cela que je vais chercher d’autres musiciens et leur demande d’apporter leur vision.

 

 

Tu as représenté le Pavillon suisse à Shangaï récemment ! Comment c’était ?

Bizarre (rires). Je n’ai pas réalisé quand j’y étais. C’est passé très vite et il y avait tout un panel d’impressions à gérer Je n’ai pas été capable de réaliser véritablement. Mais c’était beaucoup de plaisir, surtout le travail avec d’autres musiciens chinois.

 

Le futur de Fiona Daniel ?

Après la tournée pour DROWNING, il me fallait une pause. Je suis donc partie à Stockholm pendant trois mois et suis rentrée en juin dernier. Là-bas, j’ai vraiment pu prendre le temps d’écrire et de me laisser inspirer.

 

Et quelles ont été ces inspirations ?

La ville surtout. La liberté d’être seule, sans aucun entourage connu. Que moi, au nord, avec le froid. Beaucoup de choses très différentes.

 

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