D’Helsinky, Husky Rescue livre un bien joli troisième album avec ce SHIP OF LIGHT, petit recueil d’électro-pop impeccables. Après deux LPs aux accueils relativement corrects – COUNTRY FALLS et GHOTS IS NOT REAL – le groupe finlandais devrait élargir ses perspectives, entre Londres (un passage à la prestigieuse Islington Academy) et Amsterdam (le Paradiso, petit frère du célèbre Melkweg) : en effet, tout mélancolique qu’il soit, ce 10-titres possède de quoi retenir l’attention de par sa cohérence, établissant un véritable espace-temps, une empreinte bien plus profonde que leur apparence scénique en forme de, hum, chiens. La fiche technique sur leur site web est des plus hilarantes, comme quoi les Finlandais eux aussi savent manier le bâton de comique : on y apprend notamment que Reeta-Leena Korhola, (belle) chanteuse du quintette possède comme hobby le parachutisme, que Ville Riippa (claviers) préfère lui le tunning de bicyclette, alors que Miika Colliander mange plutôt des sushis. De son côté, Marko Nyberg, fondateur du groupe en 2002, outre son amour pour les motos, compose des ritournelles aventureuses, «du folk fragile à l’esprit cinématique et du rock up-tempo sur lequel tu peux taper du pied» comme il l’avoue lui-même.

Husky Rescue

D’Helsinky, Husky Rescue livre un bien joli troisième album avec ce SHIP OF LIGHT, petit recueil d’électro-pop impeccables.

 

Après deux LPs aux accueils relativement corrects – COUNTRY FALLS et GHOST IS NOT REAL – le groupe finlandais devrait élargir ses perspectives, entre Londres (un passage à la prestigieuse Islington Academy) et Amsterdam (le Paradiso, petit frère du célèbre Melkweg) : en effet, tout mélancolique qu’il soit, ce 10-titres possède de quoi retenir l’attention de par sa cohérence, établissant un véritable espace-temps, une empreinte bien plus profonde que leur apparence scénique en forme de, hum, chiens. La fiche technique sur leur site web est des plus hilarantes, comme quoi les Finlandais eux aussi savent manier le bâton de comique : on y apprend notamment que Reeta-Leena Korhola, (belle) chanteuse du quintette, possède comme hobby le parachutisme, que Ville Riippa (claviers) préfère lui le tunning de bicyclette, alors que Miika Colliander mange plutôt des sushis. De son côté, Marko Nyberg, fondateur du groupe en 2002, outre son amour pour les motos, compose des ritournelles aventureuses, «du folk fragile à l’esprit cinématique et du rock up-tempo sur lequel tu peux taper du pied» comme il l’avoue lui-même.

 

 

Sans véritable idée sur la destination finale

 

 

Ses « contes musicaux » ouvrent des portes de mondes voisins, sans véritable idée sur la destination finale. Mais pour sûr que Marko Nyberg sait exactement comment faire des tranches d’adrénaline contenue – pour la moitié “vive” de l’album – tout en permettant à son LP de respirer par des morceaux plus élaborés, moins interludes que contemplations. Il n’y pas le tube facile donc, ni de mièveries ”à la Björk” (seule elle maîtrisant ce genre musical).

 

 

 

 

On reprend donc l’album depuis le début pour mieux le décortiquer : si l’intro “First Call” est vite oubliée, on passe directement à la véritable ouverture, “Sound Of Love”, qu’on croirait facile, vendue d’avance si la magie n’opérait pas immédiatement, une fois le timide refrain entrepris. Immédiatement, on pense ici au nouvel album de Charlotte Gainsbourg – IRM, lire la chronique ici – pour la sobriété et la beauté des arrangements, le chant adéquat, les échos, mais aussi à Howling Bells ou encore Metric. Deux groupes totalement sous-estimés, comme quoi le succès ne touche pas forcément les bonnes personnes. “Fast Lane” poursuit cette bonne première impression avec un up-tempo qui trouve sa grâce par les riffs de Miika Colliander. On le disait, Nyberg sait aussi baisser la garde en échafaudant des titres moins directs, comme ce “Wolf Trap Motel”, aux accents automnaux qui fout presque les jetons. “Man Of Stone” fusionne ces deux orientations, titre définitif du répertoire de Husky Rescue, presque trop beau pour être vrai, aux tournures géniales, comme si on pouvait créer la bande son idéale d’un blizzard et s’en réjouir. Le temps de s’en remettre, le très chic “Grey Pastures, Still Waters” permet ce fameux décrochement que recherche tant Nyberg, avec l’aide de Reeta-Leena Korhola pour souligner l’ambiance. “We Shall Burn Bright”, entre Mùm et de la new-wave de stade, n’est pas le morceau le moins intéressant, bien que sa vaillance repose sur des bases sans doutes un peu trop banales. Le bricolé “They Are Coming”, proche du travail des Notwist, baisse le ton, léger comme l’air, s’évapore dans les strates rêvées du quintette finlandais. “Beautiful My Monster” prend jovialement congé de l’assemblée avec une comptine qu’on croirait sortie tout droit d’un local d’un groupe montréalais ou brooklynien. Et ce en chœurs, s’il vous plaît.

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