House of Wolves

A la première écoute de l’album, deux impressions s’imposent à nous : c’est beau, poignant. Le son lo-fi ajoute au caractère évanescent de cette musique. Dès l’entrée en matière le ton est donné : arrangements discrets, impression générale de fragilité. La voix androgyne de Villalobos nous emmène en balade dans des contrées mélancoliques. Car, oui, c’est dans ce pays que nous convient ces titres où transparait une sensibilité à fleur de peau.
On ne peut pas dire que les compositions soient très différentes les unes des autres mais Villalobos a trouvé une formule qui fonctionne et c’est surtout son travail vocal qui fait la différence. D’ailleurs, c’est cette voix qui donne toute leur force aux paroles : ici, l’artiste flirte souvent avec le cliché mais, grâce à une authenticité poignante, en évite les écueils. La comparaison est peut-être audacieuse mais on songe souvent au regretté Elliot Smith lors de l’écoute de cet opus.

Alors que l’on pourrait tomber dans une certaine facilité tout au long de l’album, deux joyaux brillent au milieu. Il y’a tout d’abord "Follow Me" : une magnifique ballade aux nappes de guitares hypnotiques. L’autre titre est "Roses in the Nordic Countries" qui est un titre folk presque parfait.
Voilà donc un album qui mérite que l’on s’y attarde. Si la mélancolie de House of Wolves a par moment un côté sombre, il n’en reste pas moins une dose d’optimisme qui lui évite la dépression et la nostalgie dans lesquelles certains se complaisent. Si vous aimez Elliot Smith, The Tallest Man on Earth ou encore Bon Iver, vous allez aimer House of Wolves. Et si l’on ne devait écouter qu’un titre, il s’agirait de "Follow Me".

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