Hong Kong Dong

D'emblée on est expulsé vers le japon :  une pochette manga psyché, un nom de groupe qui en dit long. Plus d'un morceaux ont une nette influence asiatique, mais ne faisons pas d'amalgames hatifs, notre groupe nous provient de Belgique. Même si leur empreinte ne repose en rien sur l'esthétique nordique. SWEET SENSATIONS, le titre est plutôt bien choisi comme avenant à l'album. C'est un réel voyage au milieu des effets sensationnels.  Composé de 12 titres haut en couleur, il est imprévisible au possible. SWEET SENSATIONS est un joyeux mélange de culture et d'influences. On y rencontre du rock disco à la Catherine Ringer, parfois croisé avec de l'electro pop à la manière de The Kills, c'est le cas de "The Fear" basé sur une boite à rythme constante, un duo de chant et une guitare lourde et saturée. D'ailleurs le guitariste n'est pas n'importe qui. Il s'agit de Geoffrey Burton, nom inconnu au bataillon à prima bord, mais qui a pourtant partagé la scène avec Arno, Bashung et notre incontesté Iggy Pop.

SWEET SENSATIONS c'est des sonorités éclectiques et électriques. On se croirait dans un dessin animé aux couleurs fluorescentes. Le titre "Flowers" nous propulse dans son univers asiatique. Coups de Gong à la volée, les chœurs virevoltent dans les aigu, et les cordes sont pincées. C'est un croisement étrange entre la pop occidentale légère et le mysticisme des contrées éloignées. A vous de voir s'il s'agit d'un rêve éveillé ou d'une hallucination frôlant la réalité.

Il y a aussi beaucoup d'humour et de juvénilité dans cet album, quelques jeux de mots (« Yoko! Oh! No! », « Remember Amnesia ») et des paroles absurdes. Les mélodies sont accrocheuses, parfois enfantines et l'arrangement instrumental se veut à la fois très rythmé et planant. Le morceau "Won't think 2ice" est efficace : Le riff continu de basse grasse et saturée survolé d'une guitare acoustique, des choeurs aériens. On part visité les terrains inconnus et on sursaute sur les courants multicolores, mais que se passe-t-il ? Trop de sérieux dans ce monde.  On sent que le soleil urbain se cache derrière ces mélodies hétéroclites. Quelques ruptures viendront bousculer vos neurones, la voix douce de la jeune fille n'est autre qu'un stratège pour vous surprendre ensuite avec les dissonances synthétiques et les lourdes textures qui tombent sans prévenir. C'est un album qui peut être vous fera sortir la tête de cet hiver tardif par sa panoplie de gadgets musicaux et ces ambiances panachées.

 

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