Heymoonshaker à l’Amalgame

L’album NOIR d’Heymoonshaker fait partie des petites perles de 2015, qu’on est content d’avoir découvert et dont on parle facilement à ses proches comme LE truc incontournable. On pensait bien prendre une bonne claque dans la tronche. Soviet Grass, jamais entendu parler. Surprise. Et soyons honnêtes, les premières parties on n’est pas toujours à l’heure pour les voir… Heureusement que ce mercredi soir, nous n’étions pas trop en retard. Le concert avait déjà commencé, mais on n’a pas du manquer des masses. Et quelle claque ! Ce groupe belge qui a déjà ouvert pour Balthazar évolue dans un registre blues-rock (parfait pour les mettre avec Heymoonshaker) très sympa et pêchu. Le chanteur a une voix particulièrement impressionnante et assumée. Quelle justesse et quelle classe. Un peu comme ces chanteurs à l’ancienne qui n’ont pas peur de se mettre à nu vocalement et de prendre des risques. Le public bien présent ce soir-là, l’a bien compris et en a redemandé à la fin du set. Leur premier EP « Plastic Fingers » vient de sortir. On risque bien d’entendre parler de ces garçons dans les mois (années ?) à venir…

Après une telle première partie, il est évident qu’il fallait envoyer du bois pour s’approprier la scène. Et quand on est que deux, la tâche est encore plus compliquée. Heymoonshaker arrive donc et commence à jouer. La particularité du groupe et d’avoir Dave Crowe, véritable boîte à rythme (et effets sonores) humaine. Le début du concert n’est pas forcément des plus faciles pour le groupe, mais assez rapidement ils s’imposent en patron. Faut dire que lors des interludes, David Crowe utilise son humour pour capter le public. Le chanteur, Andrew Balcon, a une voix rocailleuse et pleine de grain. Son charisme, son charme et son talent (guitare + voix) s’associe à merveille avec la folie de son compère. David Crowe qui fait donc du beat-box pour tout ce qui est rythmique, a un talent fou. Certes, on pourrait se dire qu’il ne peut pas remplacer une double grosse caisse, caisse claire, charleston et cymbales, mais sa bouche ne se limite pas qu’à de la rythmique. Ses capacités vocales sont larges et tous les sons qui sortent de sa bouche sont vraiment ahurissants. Au fur et à mesure du concert, le groupe monte en intensité et quasiment tous les morceaux de NOIR sont joués. Le public apprécie à sa juste valeur une petite reprise de Led Zeppelin au passage qui fait toujours du bien.
 

On retiendra de cette soirée, deux excellents concerts de grande qualité. On garde un œil sur Soviet Grass, en espérant un premier album aussi bon que la prestation scénique. Et pour Heymoonshaker, on espère qu’ils seront reconnus à leur juste valeur. Le beat-box-blues-rock a de beaux jours devant lui.

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