Mr FRESH est un album vraiment mature. Peut-être est-ce la production (la batterie bricolée qui a fait couler tant d’encre semble, à l’écoute tout du moins, avoir fait place à un vrai instrument) ? Peut-être les idées ? Ou un peu des deux… Toujours est-il que ce qui nous intéresse, ce qui est au centre de toute la considération que l’on peut apporter à ces compositions tient en un seul mot : blues. Mais comme la mission dont s’est affranchie Hell’s Kitchen est de « déclaptoniser le blues », oubliez les chiants Clapton, les montreuxjazziens BB King et autres, on vous parle ici de blues abrasif, saoulé au whisky et qui mord la poussière : celui de Muddy Waters ou de Robert Johnson, comme déjà écrit en ces lignes, d’ailleurs, au moment de la critique de DOCTOR’S OVEN.

Hell’s Kitchen

Il est bien loin le temps du premier album, DOCTOR’S OVEN. Il était excellent, plein de talent qui ne demandait qu’à être travaillé, mais il faut bien l’avouer, comparé à cet excellent MR FRESH, il sonne un tantinet bricolé.

 

Mr FRESH est un album vraiment mature. Peut-être est-ce la production (la batterie bricolée qui a fait couler tant d’encre semble, à l’écoute tout du moins, avoir fait place à un vrai instrument) ? Peut-être les idées ? Ou un peu des deux… Toujours est-il que ce qui nous intéresse, ce qui est au centre de toute la considération que l’on peut apporter à ces compositions tient en un seul mot : blues. Mais comme la mission dont s’est affranchie Hell’s Kitchen est de « déclaptoniser le blues », oubliez les chiants Clapton, les montreuxjazziens BB King et autres, on vous parle ici de blues abrasif, saoulé au whisky et qui mord la poussière : celui de Muddy Waters ou de Robert Johnson, comme déjà écrit en ces lignes, d’ailleurs, au moment de la critique de DOCTOR’S OVEN.

 

Pourquoi faut-il acheter cet album ? Parce qu’il donne une sacrée leçon à la planète toute entière : il nous rappelle d’où vient la musique la plus populaire aujourd’hui, j’ai nommé le rock. Pas de grand changement par rapport au premier album ? Dans la philosophie, non, il est vrai. Par contre, cette fois-ci la bande à Monney B. nous envoie le coup de savate dans les couilles que nous attendions : “No Guts” avec ses aboiements et son riff tranchant nous rappelle que les juke joints ne sont pas si loin. “25’s” nous renvoie à du Tom Waits, en plus accessible, tandis que “My Tall Girl” reprend les choses là où DOCTOR’S OVEN les avaient laissées. Et si ce dernier convenait au blues freaks, élitistes et autres amateurs de sensations fortes, MR FRESH est plus accessible sans toutefois que le groupe ne puisse être traité de vendus.

 

Cette fois-ci la bande à Monney B. nous envoie le coup de savate dans les couilles que nous attendions

 

La grande surprise de cet album, c’est “Flowers” (et son double “Next Flower”) : le tempo est ralenti pour le premier, tandis que pour le deuxième, on a droit à du violon et à du piano en accompagnement. Ce qui ne dépareille aucunement l’album.

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