Pour sa première édition, le festival veveysan s'est fait remarquer, et pas qu'une fois. Le culot des programmateurs, une communication finaude ainsi qu'un lieu de concert d'exception font que ce festival pourrait bien devenir rapidement un classique du genre. A suivre, en 2011, si tout va bien. En attendant, retour sur ces quatre jours exclusivement canadiens.

Heartland Festival: on vous raconte

FESTIVAL Pour sa première édition, le festival veveysan s’est fait remarquer, et pas qu’une fois. Le culot des programmateurs, une communication finaude ainsi qu’un lieu de concert d’exception font que ce festival pourrait bien devenir rapidement un classique du genre. A suivre, en 2011, si tout va bien. En attendant, retour sur ces quatre jours exclusivement canadiens.

Heartland 2010

Un choix ? Un risque ?

Ah la
salle Del Castillo… Ce lieu ne peut qu’évoquer quelque chose quand on a grandi
dans la région. Enfant par exemple, nous avons tous, à un moment ou à un autre,
été émoustillé par les photos érotico-cheap du Baobab qui occupe la partie
supérieure du bâtiment. Adolescent, nous nous sommes tous retrouvé à ces
fameuses dansantes où nous avions danser lubriquement sur son sol collant,
avinés grâce à son forfait fatal « entrée payante, boisson
gratuite ». Quelque fois aussi, nous nous somme retrouvés au Nouvel An,
seul moment de l’année où l’on danse avec ses amis, un membre de sa famille,
ses anciens professeurs ou encore avec la boulangère du coin. Pars sa fréquence
d’ouverture très faible, l’ouverture de ce lieu est donc forcement un
événement. Or un
jour, un homme qui a grandi dans la région, avec sa petite équipe, décide de
créer un événement, et pas n’importe lequel. Ils annoncent alors le Heartland festival qui
ne propose que des groupes de musique indépendante canadienne. En quatre soir
des groupes comme Owen
Pallett, Broken Social Scene, Timber Timbre et Buck 65.

Un choix ? Un risque ? Oui,
mais surtout une ligne directrice, une cohérence, le choix d’une scène par
forcement connue du tout public. Alors que certains festivals vous propose une
sorte de panoplie de « ce qui marche ces temps », le Heartland festival vous
invite plutôt à  découverte
musical : un bol d’air frais du pays des milles lacs. Un festival qui n’a
rien à envier aux capitales ou autres mégapoles culturelles où ce genre de
manifestation est normal. Oui, mais nous ne sommes pas à Berlin, New-York,
Toronto, au Primavera ou au SXSW, nous somme à VEVEY, cette ville aux 18’000
habitants. Cette charmante bourgade avec sa vieille ville, son marché. Heartland,
c’est affirmer que c’est possible de faire ceci à cet endroit, que l’on peut
créer un événement d’envergure et respecter une ligne directrice. C’est montrer
qu’une programmation à base « …de toute manière, les gens ils… » n’a
pas de sens. Oui, j’ai adoré Owen
Pallett et sa précision vertigineuse, oui j’ai été
sensible, au rock folk parfois sudiste, mais surtout ironique de Andre Either. Non,
je n’ai pas été marqué par les Hidden
Camera ou encore à Broken Social Scene, mais
pour moi la question des goûts musicaux ne se pose même pas tant le tout m’a
semblé cohérent. On ne peut pas tout aimer, mais on doit avoir la possibilité
de tout découvrir. Et surtout dans une période qui nous sert énormément et
quotidiennement du vomi qui a toujours le même goût et auquel, visiblement, on
commence à s’habituer.

On
attend la prochaine édition avec impatience et on est déjà fier d’avoir
assisté à la première édition de Heartland.

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