Hanni El Khatib

L’album démarre avec "Head in the dirt," et son intro qui monte en puissance : un son bien garage sur un rythme sauvage, la voix semble lointaine et sensuelle. Et cela se confirme avec le refrain : des chœurs féminins viennent appuyer le chanteur pour scander "don’t walk away". Le morceau semble l’appel du dernier espoir d’un esprit tourmenté. Une excellente mise en bouche pour ceux qui ne connaissent pas cet artiste! "Family" se révèle beaucoup plus punk, avec un riff simple mais efficace ! "We are family" chante Hanni. Ok, mais une famille bien hors norme! Un clavier qui s’enflamme, des guitares qui s’excitent, tout est parfait pour réveiller les foules en concert ! Avec "Skinny Little Girl", le début est plus tranquille, voire mélancolique, et les paroles le confirment : "I think I’m gonna pray for you". On se demande à qui pensait le chanteur lorsqu’il a écrit ce morceau… Si l’instrumental reste assez constant entre les couplets et refrains, la coupure se fait brutalement lorsque les guitares se réveillent dans la deuxième partie du morceau. S’en suit un passage empli de tristesse, avec ces chœurs féminins qui reviennent.

Pour l’instant, l’album mélange plutôt bien violence contrôlée et tourment, c’est agréablement surprenant. La joie de vivre s’en vient enfin avec "Penny". Un clavier plutôt pop accompagne la voix aigue du chanteur, le rythme candide du morceau dessine un sourire sur nos lèvres. "When I need you, will you come back for me ?" : la chanson est peut être un peu trop naïve, et contraste vraiment avec le reste. On repart dans le garage punk avec "Nobody Move". La voix décidément est sensuelle à souhait, la guitare entame un riff simple mais le tout est affreusement sexy. Ce tout s’agite pour le refrain, et le clavier rejoint ce bordel organisé. On sent bien que ce style est la valeur sûre de Hanni El Khatib. Sur "Can’t win em all", malgré la pédale wah-wah utilisée à souhait donnant une touche d’originalité, on commencerait presque à se lasser des riffs basiques. Heureusement que les bons solos gardent nos oreilles éveillées. Il en est de même sur "Pay no mind", on sent que l’originalité de l’album s’essouffle un peu, même si le tout reste entrainant. "Save Me" révèle un rythme un peu plus funky, une bouffée d’air frais avec une touche de blues qui ferait penser aux Black Keys. Un peu de folie non dépressive, enfin !

Encore une belle surprise avec "Low", et ses touches de psychédélique apportées par le clavier, et un rythme ralenti comme le laisse deviner le titre. Les gros riffs nous reviennent en pleine face avec "Sinking in the sand". Du garage pur, une guitare saturée et des « Ah Ah Ah ! » en guise de couplet. Hanni El Khatib semble revenir à ses origines. On termine avec un blues excellent, le chanteur étant seulement accompagné de la guitare. "It’s dangerous to love each other with a house on fire". "House on fire" est définitivement le meilleur morceau de l’album. Changement brusque au milieu du titre, avec une transition surprenante, et finalement une accélération radicale. Un titre empli de surprise, on aime ça !

Hanni El Khatib aurait pu nous lasser rapidement un avec un style garage simpliste, mais il a su se renouveler et sortir des sentiers tracés par moments. Tournée européenne prévue au mois de novembre

 

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