Grand Duchy

Le voilà enfin ! Vous savez, cet album que personne n’attend vraiment et qui vous tombe sur le coin dans la gueule, comme ça, sans prévenir… Il est enfin là ! Faut dire que depuis le début de l’année les grosses sorties ne sont pas forcément convaincantes (on attend cette rentrée d’août avec impatience) et les découvertes tardent à montrer le bout de leur nez. Du coup, quand on vous demande « Qu’est-ce que t’écoutes de bien ces temps ?? » y en a marre de répondre DE STIJL des Whites Stripes… On peut enfin parler d’une nouveauté qui vaut vraiment la peine et dire fièrement « LET THE PEOPLE SPEAK de Grand Duchy ! »
Allez, on replace brièvement le groupe dans son contexte musico-temporel pour ceux qui n’ont toujours pas situé. Frank Black est le leader des Pixies et Violet Clark est sa compagne. Ils ont monté le projet Grand Duchy en 2008 et ont sorti un premier album en 2009 (PETITS FOURS). Voilà, c’est dit.

Ce deuxième opus a tout pour plaire. Il est complexe, il est fourni, il est varié, il est original, il est dansant, il est surprenant et comme un bon vin il semble se bonifier avec le temps. Car, une fois n’est pas coutume, ce n’est pas un album qui va vous accrocher dès la première écoute. Il faut prendre le temps de l’apprivoiser pour mieux comprendre où les deux tourtereaux veulent nous emmener. Et dès l’intro terminée, la voix de Violet Clark nous transporte dans un univers plutôt dansant à coup de beat et de bonne basse avec "See-Thru-You". Un son synthétique afin de lier la sauce aux aliments et la machine s’emballe (White Out). N’oublions pas les racines rock et lorsque Franck prend le micro et fait sonner sa guitare (Where is John Frum), on se dit que les Pixies ne sont pas très loin, même si l’électro s’invite pour dynamiser le morceau. C’est d’ailleurs un mode de fonctionnement qu’on retrouve plus loin, lorsque Frank chante, les titres sont plus rock ou en format chanson (Shady, Anni Bliss, Esther). Violet s’éclate plus sur de l’électro ou de la new-wave (Dark Sparkles and The Beat, Illiterate Lovers). Les musiciens nous font passer par différents univers, ils semblent s’éclater sur des sonorités minimalistes comme avec "Silver Boys" ou l’étonnant "Illiterate Lovers" qui suit si bien avec son intro grailleuse. On sent que le couple prend du plaisir à bidouiller le son, à chercher des trucs, à innover. Cela peut paraître comme de l’expérimentation, c’est vrai, mais rien n’est laissé au hasard et au final tout semble être maitrisé.

 

 

L’album tire un peu en longueur sur la fin avec quelques titres peut-être dispensables, mais se termine en beauté avec le titre éponyme du disque. On attend plus qu’à les voir sur scène pour ressentir cette créativité débordante, danser toute la nuit et perdre tout contrôle.

 

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