Avec la sortie de leur nouvel album, MIRROR MIRROR, Ghinzu fait un saut sur la Plaine de l’Asse cette année. Mika Hasson, le bassiste de ce groupe belge tant promu ces derniers temps, nous accorde une interview derrière la grande scène. Lisez plutôt...

Ghinzu en interview

Avec la sortie de leur nouvel album, MIRROR MIRROR, Ghinzu fait un saut sur la Plaine de l’Asse cette année. Mika Hasson, le bassiste de ce groupe belge tant promu ces derniers temps, nous accorde une interview derrière la grande scène. Lisez plutôt…

 

 

Lords of Rock: Vous avez été programmés sur un grand nombre de festivals cet été, qu’en pensez-vous ?

Mika Hansson: C’est le passage normal pour un groupe qui veut tourner. L’été il n’y a que des festivals, c’est difficile de faire autre chose… A part pour Leonard Cohen ou Marianne Faithfull. Non mais c’est génial les festivals, c’est la où l’on rencontre le plus grand nombre de gens, et des groupes aussi. On rencontre souvent les mêmes, Placebo quatre fois, Franz Ferdinand à gauche à droite… Le Paléo c’est encore mieux parce que j’y ai bossé, à la sécurité, pendant dix ans, alors je le connais comme ma poche ! J’ai été bénévole pendant super longtemps! Concernant les festivals, on a peut être été trop présents sur les affiches: certaines personnes pourraient trouver qu’on en fait trop, aussi parce qu’il n’y a plus vraiment d’exclusivité dans les affiches de festivals, c’est devenu un fait très rare. Mais bon, en même temps, les gens ne vont pas à tous les festivals. cela leur permet donc de ne pas devoir trop se déplacer pour voir les groupes qu’ils aiment…

 

“Le Paléo, c’est encore mieux”

 

Si c’était à refaire, prendriez vous un autre chemin ?

C’est-à-dire qu’en Belgique ce n’est pas facile de vivre de la musique, du rock encore moins. Pendant très longtemps, c’était même inimaginable qu’un petit groupe bruxellois joue aux Vieilles Charrues, aux Eurockéennes, à Paléo etc. Au milieu des années 90, il y a eu une vague de groupe flamands qui a permi de lancer des groupes belges sur la scène internationale. Ce déclic s’est fait dans les années 2000-2001, il y a deux trois groupes qui ont commencé comme Hollywood Porn Stars, qui est venu jouer ici aussi d’ailleurs, tout comme Girls in Hawaii un peu plus tard, en 2003. Je prendrais le même chemin, c’était le meilleur chemin possible en partant de la scène belge. On est loin de la scène anglaise mais c’est pas mal pour un tout petit pays ! 

 

Quel album tourne en boucle dans votre lecteur CD ?

Pour l’instant j’écoute tous les albums de Sébastien Tellier. Sinon je n’écoute pas tellement de musique parce que comme on en fait tellement, quand on rentre à la maison, on a plutôt envie de rester tranquille, profiter de sa petite femme et manger des petits plats… C’est pour ça que Sébastien Tellier me convient, c’est assez calme comme musique.

 

Comment résumeriez-vous cette année?

C’est l’année de la sortie de notre album, nous avons donc beaucoup d’activités, beaucoup de concerts. C’est un aboutissement parce qu’on a quand même mis presque cinq ans entre les deux albums. Il a naturellement un certain soulagement de voir qu’on n’a pas fait une grosse merde non plus. Enfin bon, on le trouvait bien depuis le début (rires)! De l’autre côté, il y a un accueil qui correspond à nos attentes, c’est donc une bonne année !

 

 

Avez-vous mieux vécu la mort d’Alain Bashung ou de Michael Jackson ?

Je me sentais plus proche de Bashung. J’ai, de plus, vécu les années punk et j’avais beaucoup de mal avec tout ce qui était disco, les années 80, cette musique pop. Après il est vrai qu’il a amené quelque chose, mais je suis resté allergique à Jackson pendant très longtemps. Les années passent et l’on devient forcément plus nostalgique de ce qu’on entendait dans sa jeunesse, je suis aussi un peu moins extrémiste maintenant. Cela dit, je suis le seul du groupe qui n’ait jamais eu d’album de Michael Jackson…

 

Appréciez-vous le contact avec le public suisse?

Oui, hier on a joué à Zürich, dans une toute petite scène de six mètres sur quatre avec 500 personnes. C’était de la folie. Apparemment, pour mettre les suisse-allemands dans cet état-là, il faut y aller, donc c’était vraiment très chouette. On a fait quand même quelques autres concerts en Suisse il y a quatre ans; en général, tout se passe toujours très bien. On avait fait une première partie de Marylin Manson à Avenches aux Rock’Oz’Arènes: tout le monde était habillé en noir et il n’y avait que deux T-shirts Ghinzu (rires)!

 

“Pour mettre les suisse-allemands dans cet état-là, il faut y aller”

 

Avec quels artistes aimeriez-vous bien collaborer?

Olala c’est difficile à dire, moi j’aimerais bien Air et Sébastien Tellier. Pourquoi pas… On a  collaboré il y a trois ans pour un film avec Marianne Faithfull qui s’appellait Irina Palm. Le réalisateur de ce film, Sam Garbarski, en tourne un nouveau en ce moment et a demandé à Air de faire la bande-son. On avait failli la faire aussi mais finalement cela ne s’est pas concrétisé… Alors oui, on aimerait bien bosser avec Air.

 

Quel est le dernier livre que vous avez lu?

Je suis entrain de lire un livre qui s’appelle La vitesse de l’obscurité. Je lis beaucoup de science fiction mais ça c’est plutôt cataclysmique.

 

Pour terminer, pensez-vous que la drogue soit nécessaire pour certains artistes à la composition de leurs morceaux?

Nécessaire, je ne sais pas. Touefois, j’ignore si Pink Floyd aurait fait un album avec Syd Barret s’ils n’avaient pas pris du LSD. Je pense que pour arriver à certain résultat cela peut aider…

Photos Lionel Flusin pour le Paléo Festival

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