Sorti en début d'hiver, Dark Young Hearts de Fryars est une véritable pépite d'un autre temps. Celui d'il y a 30 ans plus exactement. Et non, ce n'est pas mauvais, comme on pourrait s'y attendre.

Fryars

Sorti en début d’hiver, Dark Young Hearts de Fryars est une véritable pépite d’un autre temps. Celui d’il y a 30 ans plus exactement. Et non, ce n’est pas mauvais, comme on pourrait s’y attendre.

 

84 ? 86? Difficile de dater cet album electro-pop, en tous cas sans doute dans ces eaux là. Alors à quoi bon écouter…hummm mais qu’est ce que c’est que ça ? Ce son lourd, hanté sur “Lakehouse”, ça n’existait pas dans ces années là ce genre d’infrabass inquiétante, et puis cette gratte acoustique sur “A Last Resort”, non non vraiment en 85 personne n’aurait osé sortir un instrument si primaire sur son obligatoirement futuriste album.
Pourtant je ne rève pas, c’est bien Dave Gahan (Depeche Mode) que l’on entend dans le fond sur “Visitors” ou sur “Happy”…le mystère s’épaissit…qu’est ce que c’est que ce groupe qui pond un album aussi génial sans que l’on puisse y coller une date ou une référence. Et ces harmonies ? On jurerait du Arcade Fire sans le coté ampoulé que peuvent parfois avoir nos amis canadiens.

 

Hein ?

 

Mélodies parfaites, mariage réussi de tout un tas d’instruments et d’electro, chant original immédiatement identifiable, ritournelles qui à peine écoutées entrent immédiatement dans la tête, mais à combien s’y sont ils mis pour accoucher de pareil chef d’oeuvre ? Non vraiment va falloir se renseigner pour dater cet ovni musical et mettre un nom sur ses architectes ! Comment ? ils ne sont qu’un ? Ben Garrett ? Ah… connais pas… un clubber 80s reconverti dans la musique peut être ? Hein ? Le mec n’a que 19 ans ? il n’était donc même pas né à l’époque glorieuse des Depeche Mode, New Order, OMD (comment ne pas y penser sur “Olive Eyes”) et autres Smiths auxquels son chant peut parfois faire penser. J’en reste sur les fesses! Tout est si bien agencé dans chaque titre, si addictif, refrains calibrés pour être repris à pleins poumons les jours heureux, mélodies tordues et pourtant immédiates, breaks malins, effet placés judicieusement et très vite voilà le disque de chevet idéal des dimanches matins pour se lever du bon pied whatever le temps, les impératifs et autres…

 

 

 

Premier album incontournable d’un petit génie passionné d’ordis et de vieilles machines qu’il n’a peut être même pas connu à l’époque de leur triomphe, Fryars laisse loin derrière les exploiteurs des bacs à soldes 80s que sont les Franz Ferdinand et autres nouveaux prophètes autoproclamés du revival 80s.
Sortez vos Rubiks Cubes, lassez vos baskets montantes et ajustez vos brosses, avec Fryars ces années si longtemps maudites font une entrée fracassante à l’aube de leurs 30 ans !

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