Flo Bauer en Interview

– Bonjour Flo, je suis ravis de te rencontrer aujourd’hui à Blues sur Seine. Un des 3 plus gros festivals de Blues en France. L’événement est un peu spécial, puisqu’aujourd’hui on te retrouve en première partie du légendaire Lucky Peterson. Comment vas-tu aujourd’hui ?

Moi aussi je suis heureux de te rencontrer ! Ca va bien, je sors de quelques jours de concerts dans la région déjà. A l'occasion de Blues sur Seine, principalement à l'occasion du festival dans les bars et des soirées Off. On a fait 3 concerts cette semaine, il reste celui de ce soir et encore 1 demain. Tout va bien, on commence à avoir l'habitude des lieux. Pouvoir jouer en première partie de Lucky Peterson c'est quand même génial. J'ai eu l'occasion de pouvoir le faire en solo dans ma région. Et maintenant avec le groupe, Flo Bauer Blues Project, c'est encore plus chouette.

– Un point essentiel, on te retrouve un an après avoir gagné le tremplin et le prix révélation de Blues sur Seine – tout comme Nina Attal que nous avions déjà rencontré en interview également. Comment s’est passé cette année d’accompagnement, tu as sortis ton premier album, tu as pu faire des clips promotionnels, que des bonnes expériences  pour toi ?

Absolument, tout ça c'est que du positif ! On a eu l'occasion de faire un clip promotionnel, un EPK dans lequel je me présente en Solo puis avec le groupe, le tout très bien réalisé. On a eu l'occasion de faire plusieurs fois des live dans la région de Mantes-la-jolie et ses environs. Le Festivals nous fait un super accompagnement. Accompagnement qui va bientôt arrivé à terme d'ailleurs, puisqu'il y a un nouveau gagnant cette année. Je leur souhaite biensur tout le plaisir que j'ai eu à vivre cette expérience pendant un an.

– Pour les gens qui suivent Lords of Rock, et qui ne te connaissent pas encore, est-ce que tu peux présenter le Flo Bauer Blues Project, et ce que tu fais ?

Biensur avec plaisir, ça fait a peu prêt 2 ans que je joue avec le Flo Bauer Blues Project. Avant je jouais principalement en solo. Puis j'ai décidé de m'accompagner de musiciens sous la forme d'un groupe de Blues. Avec Pierrot Bauer à la batterie, et Benoit Seyler à la basse. On vient tous d'Alsace, à 10km prêt les uns des autres, dans le sud de la région. Et depuis 2 ans, on tourne, surtout autour de notre région, mais également partout en France, en Suisse, et même un peu en Allemagne. Donc il y a une certaine dimension internationale avec ce projet qui est intéressante. Voilà, puis se retrouver comme ce soir, à pouvoir partager l'affiche avec des grands artistes, c'est super !

– Ton actualité est assez riche, plusieurs concerts sur plusieurs formats différents, en solo acoustique, en big band avec les cuivres, ou en power trio. On a pu te retrouver en première partie de grands noms du Blues, Jonny Lang dernièrement, Lucky Peterson ce soir, Neal Black prochainement. Tu as 19ans, et un avenir de Bluesman devant toi, c’est assez énorme cette actualité qu’en dis-tu ?

C'est vrai que c'est pas commun, en tout cas pour quelqu'un avec un aussi jeune age, de pouvoir faire toutes ces expériences d'un certain niveau. En tout cas c'est très pro. En plus nous avons l'occasion de jouer devant des publics avertis, par exemple surtout ce soir, et en plus il y a beaucoup de monde d'attendu. Alors je profite de tout ça pour prendre du plaisir, dans ce que je fais. Et d'évoluer, d'apprendre, il y a toujours des trucs à apprendre, partout ou tu vas et de l’expérience à faire, c'est ça qui forge.
– Tout à fait, et pour le clin d'oeil. Jonny Lang avait lui aussi commencé sa carrière à 16 ans.
Oui carrément, et bien c'est la même chose là.

– A propos des inspirations, par exemple, avec Virtual Génération tu reste dans le Blues tout en y mettant des sujets très actuels ? Quelles sont tes inspirations quand tu écris et quand tu composes, quels genres de sujets tu affectionne ?

Alors je n'ai pas de sujet en particulier qui revient dans beaucoup de compositions. C'est ce qui me viens à l'esprit, les sujets que j'ai envie d'aborder. Par exemple pour Virtual Generation j'avais envie de parler de la génération dans laquelle je vie. Des gens de mon age qui sont souvent focalisés sur le virtuel, et qui délaissent le face à face et le réel, c'est ça que je dénonce dans cette chanson. Je parle aussi d'amour, ou d'expériences que j'ai vécu. Il y a plein de choses, et voilà, c'est très varié. Mes inspirations sont très variées aussi, puisque j'intègre des notions de Soul dans ma musique, parfois des trucs un peu plus rock, dés fois plus Folk. Je n'aime pas rester dans une seule couleur musicale, que du Blues ou que du Chicago Blues, j'essaye de voir large et de toucher un public large. Et de pouvoir faire plaisir avec ma musique surtout.

– L’enregistrement du premier album Flo Bauer Blues Project, c’était ton premier passage en studio ?

Ce n'était pas mon premier passage en studio non, c'est le premier album vraiment sous mon nom. Mais avant ça, j'ai déjà eu l'occasion de faire 3 passages en studio, d'abord avec mon prof de guitare Pierre Specker avec qui j'ai appris la musique pendant 10 ans. Il m'a proposé d'intégrer sa formation, le Pierre Specker Band. C'est d'ailleurs là que j'y ai rencontré mon batteur Pierrot Bauer. Et donc j'ai participé à l'enregistrement de son projet à plusieurs reprises en studio. Ensuite, j'ai eu un groupe de rock avec qui nous avions fait un album. Derrière ça, j'ai enregistré un EP en solo, et le tout nous mène à l'enregistrement de ce dernier album : Flo Bauer Blues Project. Qui en plus était un projet un peu spécial puisqu'on a intégré une douzaines d'invités qui en plus étaient extérieur à ce trio. Il y a eu un organiste, un harmoniciste, un pianiste et quelques guitaristes assez connus, Fred Chapelier, Charlie Fabert etc… Pleins de bonnes choses.
– OK, en fait toutes tes expériences préparaient un peu ton parcours actuel.
Tout à fait oui, ça préparait un peu le terrain [rires]

– Une question que je ne te poserai plus si on doit se rencontrer plus tard dans ton parcours de musicien : c’est une grande question, mais le but du jeux, c’est : en deux lignes… Pourquoi le Blues ? Alors, attends 2 secondes avant de répondre puisque j'ai fait un ajout à cette question depuis que je t'ai découvert en solo acoustique il y a quelques jours. Tu à ecrit une chanson ou tu raconte ta propre histoire du Blues, que tu as découvert ce style, et tu cite notament les échanges que tu as eu avec ton Père autour de toute cette découverte. Est-ce que tu voudrais nous raconter, finalement, comment ton Blues est venu ?

Pourquoi le Blues déjà. Alors je vais faire le plus concis possible. Le Blues c'est une musique qui me touche, et qui me fait vibrer. Qui me fait ressentir des émotions et qui en transmet au public. Puis j'ai eu envie d'écrire une chanson sur ce sujet justement. Elle s'appelle The Blues, et elle raconte par des métaphores essentiellement, la manière dont j'ai rencontré le Blues. Je le dis dans la chanson, mon père m'a amené voir beaucoup de concerts, il m'a fait écouté beaucoup de musique à la maison. C'est ça qui m'a permis d'avoir autant d'inspirations et d'influences diverses. Je dis également à quel age j'ai été amené vers le Blues, vers 15 an. Voilà, c'est un peu tout ça cette chanson.
 

– Quelles sont tes plus grandes inspirations ? Par exemple, tu es guitariste, est-ce qu’il y a d’une part des grands noms de la guitare et du Blues qui t’inspire ? Et ensuite, est-ce qu’il y a des grands chanteurs/chanteuses dont tu souhaites te rapprocher au niveau du style ?

Contrairement à certains, je n'ai jamais été fan d'un artiste en particulier. Personne que je ne qualifierai de mon mentor ou de mon exemple. Mais j'ai eu plein d'inspirations, forcément il y a quelques noms de guitaristes qui ressortent du lot. Pour te citer des noms, j'aime beaucoup Joe Bonamassa, Matt Schofield, Robben Ford, Clapton. Toute une ribambelle de guitaristes differents, Steevie Ray Vaughan bien sur. Au niveau du chant, j'aime beaucoup Stevie Wonder. J'aime beaucoup de choses dans le Jazz aussi, Gregory Porter par exemple c'est une grande référence pour moi. Voilà, tout ça c'est très vaste.

– Quels sont les groupes que tu écoutes en ce moment (les nouveaux groupes) ?

Ça dépends, j'écoute parfois ce qui passe à la radio, mais je n'y trouve pas toujours de l’intérêt. Après, il y a un groupe français, qui officie depuis quelques années déjà dont je m'inspire beaucoup, c'est Malted Milk. J'écoute aussi toujours des choses un peu plus rock, par exemple en ce moment, j'écoute Green Day, surtout leur album Ameican Idiot.

-Tu as participé à The Voice, ce qui t’a permis d’avoir de bons conseils et de mettre en valeur certains points sur ton propre chemin artistique. Tu n’as pas été jusqu’en finale, mais tu as pu apporter ton propre style et y développer ton esprit Blues et Soul. Qu’est-ce que ça t’a apporté de participer à cette émission, c’était un moment important pour toi ?

A tout à fait ! Ça a été un moment très important dans mon parcours, dans le sens ou ça m'a fait beaucoup évolué, en très peu de temps. C'était un genre de stage très intensif pendant quelques semaines. Ou j'ai appris beaucoup vocalement, pas beaucoup sur la pratique de la guitare, mais musicalement et en terme de show. Le placement vocale, l'attitude face aux gens, comment emmener son show, la manière de travailler sa voix, ça m'a fait découvrir plein de choses dont je n'avais pas conscience avant. Ça m'a fait grandir en tant qu'artiste. Et puis ça m'a surtout réconforté pour faire ma musique, avec mon style, et travailler mes compositions, donc c'est que du bon.

– Parlons un peu matos, en électrique tu joue sur une Telecaster de chez Fender, mais je peux me tromper, et en acoustique tu joues sur une Gibson dont le modèle m’a échappé. Est-ce qu’il y a du matériel qui te fait rêver ? Une guitare, des modèles de pédales, un ampli, un micro etc… Le matériel que tu rêves un jour de pouvoir toucher.

Alors, oui tu te trompes à propos de la guitare électrique. Ce n'est pas un Tele de chez Fender, c'est une Godia. C'est un luthier Belge, qui fait essentiellement des modèles Relics. Ca fait 2 ans que je joue sur ce modèle, c'est clairement inspiré d'une Telecaster classique, mais ce n'est pas du tout les même composants, ni les même micros. Mais j'ai toujours aimé joué sur les modèles types Telecaster, plutot que sur des Gibson par exemple. La Tele ça me va très bien, alors cette Godia c'est vraiment un atout. Et le modèle de gratte acoustique, c'est une Gibson HumingBird signature Sheryl Crow. Et j'ai rajouté un micro Fishman sur la rosace ce qui lui donne une personnalité vraiment intéressantes, ce sont les deux guitares qui me suivent principalement. Ensuite, non je n'ai pas ce fantasme d'avoir telle ou telle guitare. Pour l'instant tout ce que j'ai ça me convient très bien, j'ai aussi un Fender Hot Rod Deluxe comme ampli, et le tout me va bien, je ne cherche pas d'autres matos.

– Un album ? Un titre en particulier ou un film que tout le monde devrait avoir vus ou entendu ? Genre le truc qui a été tellement fort lors de la découverte, tu savais que tu te lancerai dans la musique en écoutant ça.

Non, il n'y a pas d'album ou de film en particulier. Et au contraire d'ailleurs, je recommande à tout le monde d'écouter le plus de musique possible, de pas rester cantonner à un seul type de culture. Surtout de varier les styles, il n'y a pas plus riche que la musique, dans le sens ou chaque culture à son propre style, ses propres messages à passer avec la musique, alors il ne faut vraiment pas se priver d'en découvrir le maximum possible.

– C'est la dernière question, le Blues c'est l'occasion de Jammer et de retrouver les amis sur scène, tu es relativement jeune, quoi que très mature et très calme dans ton approche de la musique. As-tu eu l’occasion de jammer sur scène avec des gens qui t’ont bluffé ? C'est quoi ton meilleur souvenir de partage du Blues ?

Un meilleur souvenir, oula, attention, ça veut pas dire que les autres sont mauvais hein. Au contraire, tous les souvenirs et toutes les expériences sont bonnes. Jouer avec Fred Chapelier ça a été un grand moment, c'était dans notre région, j'ai eu l'occasion de faire sa première partie et il m'a invité sur scène ensuite. Ça c'était très fort comme moment effectivement. Jouer avec les musiciens à The Voice également ça a été très fort, parce que c'était des musiciens que j'admirai pour leur qualité musicale. Chaque fois que je rencontre des gens, et j'en découvre chaque jour des nouveaux, c'est toujours un plaisir, vraiment.

Eh bien voilà, c’est la fin de l’interview. Je te remercie. J’ai été très content de te rencontrer. Je te souhaite un bon live avec Lucky Peterson et de bien profiter de ton festival Blues sur Seine, car je sais que tu n’y fait pas qu’une seule date.

Merci, merci à toi et merci à Lords of Rock. A la prochaine !

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