Les Flaming Lips avaient quelque peu déçu lors du précédent opus, mais EMBRYONIC ramène à la vie ce groupe presque mythique. Voici un album majeur. Dans les premiers moments du disque, « Worm Mountain » sublime le son expérimental, saturé, aux voix en reverbe soulignées par des lignes électriques inquiétantes. Puis soudain la batterie accélère et les chœurs fusent, le chaos prend forme… pour bientôt se dissiper vers l’ombre. Les interludes jalonnent le parcours et renforcent l’ambiance puissante d’ EMBRYONIC les tréfonds sauvages de sa musique, juxtaposant avec justesse des lieux différents, harmonie d’une atmosphère singulière éclairée de tonalités en nébuleuse. Les Flaming Lips chantent de l’antre de leur monde, construisant intelligemment pour l’auditeur la finesse de ses nuances. La durée de chaque piste indique comme une borne l’étape à laquelle on se trouve dans la bulle « Embryonic ». Et ainsi, « Sagittarius Silver Announcement » et « I Can Be A Frog » préparent aux rafales silencieuses de « The Ego's Last Stand » et « Powerless ».

Flaming Lips

Les Flaming Lips reviennent avec un album tonitruant et nous rassurent sur leurs prétentions. Voici un des groupes majeures des deux dernières décennies, sans aucun doute.

 

Les Flaming Lips avaient quelque peu déçu lors du précédent opus, mais EMBRYONIC ramène à la vie ce groupe presque mythique. Voici un album
majeur.
Dans les premiers moments du disque, « Worm Mountain » sublime le son
expérimental, saturé, aux voix en reverbe soulignées par des lignes
électriques inquiétantes. Puis soudain la batterie accélère et les chœurs
fusent, le chaos prend forme… pour bientôt se dissiper vers l’ombre.
Les interludes jalonnent le parcours et renforcent l’ambiance puissante d’ EMBRYONIC les tréfonds sauvages de sa musique, juxtaposant avec justesse
des lieux différents, harmonie d’une atmosphère singulière éclairée de
tonalités en nébuleuse.
Les Flaming Lips chantent de l’antre de leur monde, construisant
intelligemment pour l’auditeur la finesse de ses nuances. La durée de chaque
piste indique comme une borne l’étape à laquelle on se trouve dans la bulle
« Embryonic ». Et ainsi, « Sagittarius Silver Announcement » et « I Can Be
A Frog » préparent aux rafales silencieuses de « The Ego’s Last Stand » et
« Powerless ».

 

Les Flaming Lips chantent de l’antre de leur monde, construisant
intelligemment pour l’auditeur la finesse de ses nuances.

 

« Powerless », moment épique, progresse à pas de loup sur des rives
incertaines, illuminé de lucioles et rassuré par le flot paisible de l’eau
fendant la nuit. Puis les chœurs réapparaissent en feutré, hymne aux aléas,
et inconsciemment nous préparent à la prochaine escale.
Grésillant vers sa suite, « Embryonic » livre « See the leaves »,
ajustement vers les origines des Flaming Lips, quoique ses boucles
psychédéliques prolongent l’expérience de cet album si particulier. Les
deux dernières minutes du morceau frappent de mélancolie les esprits faibles,
et étourdissent les esprits solides.
Enfin, par projectiles tamisés venus d’un monde magique, « Aquarius Sabotage
» signale le dernier tournant de l’album. Avec ce passage vers les sources
claires, les musiciens explorent les merveilles du repos mérité, comme un
songe éveillé après une nuit dense.
Et au moment précis où se referme EMBRYONIC, les Flaming Lips
franchissent une montagne vers la postérité.

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