Firewater

Quatre ans… c’est vrai que ça peut paraître long, mais chez Lords of Rock on n’est pas du style à attendre en se tournant les pouces. A force de courir à gauche à droite entre les salles de concert et les festivals, à écouter les nouvelles sorties, à réécouter les bons vieux trucs, on ne voit plus le temps passer. Et quatre courtes années s’écoulèrent… jusqu’à l’annonce de la sortie d’INTERNATIONAL ORANGE, digne successeur du brillantissime THE GOLDEN HOUR (2008). Vous imaginez bien qu’il y a beaucoup d’attentes lorsqu’on a adoré un album et qu’on attend la suite. Et vous imaginez bien ce qu’il se passe lorsqu’on a autant d’attentes ? On est souvent déçu du résultat final…

 

 

C’est ce qu’il s’est en effet passé les premiers jours. J’avais le sentiment d’entendre les faces B de THE GOLDEN HOUR. On retrouve toutes ces ambiances proche-orientales mélangées au rock, tous ces instruments typiques que la bande à Tod utilise sur scène. Mais avec le charme en moins. Le disque a donc pris un peu de repos, il y avait tant d’autres sorties à décortiquer… Et c’est la que la magie a opéré. Comme un vin décanté qui se bonifie et prend du volume, les titres sont soudainement apparus plus complexes, le charme des mélodies s’est ressenti. Un phénomène normal qui arrive souvent, on est d’accord. Bon, on ne va pas non plus pousser jusqu’à dire que cet album est encore mieux, c’est faux. THE GOLDEN HOUR est intouchable. Ce nouveau disque va par contre encore plus loin dans la world music. Pour rappel, Tod a quitté sa terre natale qu’est l’Amérique, il a bourlingué dans de nombreux pays du proche orient et de l’Asie et vit désormais en Turquie. Les influences orientales et les instruments sont encore plus présents sur ce nouveau disque.

 

 

Tod Ashley est connu pour son engagement et ses convictions politiques. Si THE GOLDEN HOUR faisait la nique au gouvernement Bush, ce nouvel opus est marqué de l’empreinte du printemps arabe et des diverses révolutions. Aux manettes, on retrouve Tamir Muskat un personnage proche des Gogol Bordello et Balkan Beat Box. Il était à Tel Aviv avec Tod lorsque les premiers signes de révolution sont apparus. INTERNATIONAL ORANGE est donc un album plein de sens qui s’inspire de l’histoire, de la vie, de la mort, et qui malgré tout garde un côté festif tout en touchant par autant de sincérité.

La première moitié de l’album s’écoute très facilement. On se laisse bercer par ces rythmes world music, ces mélodies entrainantes et la voix chaleureuse de Tod. "Glitter Days" est incontournable en deuxième plage. "Up From The Underground" nous rappelle un titre du dernier album de Jack White (le riff d’intro de I’m Shaking). La deuxième partie du disque part encore plus loin dans l’exploration world voire latino et perd un peu de son dynamisme. On y trouve néanmoins un petit chef d’œuvre (Nowhere To Be Found) qui m’a fait penser à de la cumbia colombienne. Allez savoir pourquoi… "Tropical Depression" qui suit redonne un petit coup de fouet rock à ce disque, ce qui n’est pas désagréable.

Au final, ce nouveau disque s’en sort plutôt bien. On se réjouit de retrouver ce brave Tod « on the road » et peut-être qu’avec encore quelques écoutes supplémentaires INTERNATIONAL ORNAGE atteindra le niveau de son prédécesseur.

 

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