Tindersticks

Ou pas. Voilà pour la réponse courte. Les titres sont quasiment les mêmes que ceux sortis à l’époque si ce n’est les titres solos de Staples qui pour le coup ont été réarrangés à la sauce Tindersticks. Ecouter cet album et comparer avec les titres de l’époque, c’est comme jouer au jeu des 7 différences du canard du dimanche. Était-ce vraiment nécessaire de sortir un tel album qui plus est enregistré au mythique studio 2 d’Abbey Road ? Là, la réponse est oui.

Bien que minimes les différences sont bien là. Certes, c’est du Tindersticks toujours aussi classieux et une voix aussi caractéristique mais on peut juger de l’évolution du groupe. Les guitares sont mises plus en avant et le côté orchestral passe en arrière-plan mais gagne en ampleur. Mais c’est au niveau du chant que ces titres se démarquent le plus.

Staples semble plus sûr de lui en abordant certains passages qui prennent alors plus de relief comme dans ”Marseille Sunshine”.  Néanmoins seuls les plus puristes remarqueront les différences qui se limitent à un accompagnement au cuivre remplaçant des cordes ou un changement dans le timbre du chant. Ces changements subtils donnent aussi une autre couleur aux titres : exit le côté mélancolique plaintif qui pouvait parfois agacer. Et c’est peut-être ainsi que les titres se démarquent du passé.

Comme toujours, les Tindersticks assurent mais ils livrent ici un album qui ne pourra toucher que deux catégories d’acheteurs : les fans ultimes – voire puristes – ou ceux qui n’ont pas les premiers albums dont sont tirés la majorité des titres. La qualité de la production est irréprochable et les oreilles attentives pourront entendre les très nettes différences d’instruments utilisés – on pensera aux claviers moins vintage que sur les enregistrements précédents. L’album a le mérite d’exister comme témoin d’une progression après 21 ans de carrière. Et si vous ne connaissez pas les Tindersticks, cet album peut constituer une première approche.

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