Chronique du récent et excellent concert des canadiens de Patrick Watson au Bad Bonn de Düdingen, le repère des groupes de qualité. Un des lives de l'année, sans aucun doute.

Patrick Watson

Chronique du récent et excellent concert des canadiens de Patrick Watson au Bad Bonn de Düdingen, le repère des groupes de qualité. Un des lives de l’année, sans aucun doute.

 

 

 

L’article pourrait commencer par « c’est l’histoire d’un mec ». Un homme, barbu, la casquette fermement visée sur la tête, un large, très large accent québécois. Des mots d’autant plus difficilement perceptibles car coupés par de l’anglais. Et une histoire perspicace qu’il nous raconte : « notre dernière photo de groupe n’en est pas une. On pissait tranquile au bord d’une route en Islande, on nous a pris en photos en train de remettre nos pantalons. Et voilà, le résultat : il s’agit de la photo la plus utilisée par les médias ». On se marre, forcément, en se questionnant sur la provenance du mec. Peu après, on le recroise, au bar, tout simplement. Entre deux bières, il se présente. Patrick Watson.

 

Sur scène, il en sera de même. Entre les morceaux du récent WOODEN ARMS, Watson ne peut s’empêcher de s’extasier sur l’exotisme du Bad Bonn et surtout sa permission de fumer. Avant de souffler l’espace d’un instant et de nous planter sur place, titre après titre. C’est que le mec a signé avec son groupe l’un des albums de l’année, sorte de recueil de petites nouvelles aux aspects fantastiques. En live, les arrangements sont faramineux et parviennent à sublimer leur petit chef d’œuvre. Si bien qu’on s’en fichera d’avoir affaire à un récital de ce LP plutôt qu’au conséquent répertoire du groupe.

 

S’il faillait ne citer qu’un titre, on retiendrai sûrement la petite contine éponyme, Wooden Arms, mandoline et échos d’un autre temps, d’un autre genre. Les vulgarisateurs comparent parfois Patrick Watson à Antony Hegarty pour ses prouesses vocales. Ils se trompent bien sûr. Watson n’est du même accabit. Pas meilleur, on s’en fiche d’ailleurs, mais foutrement plus intéressant. Car il sait comment explorer de multiples pistes ; on le vérifiera lors des deux rappels, avec notamment une improvisation avec le groupe de première partie (Thus : Owls, au demeurant excellent). Donnez moi un titre, j’en ferai un joyaux. Parfois, la musique semble facile…

 

LIRE EGALEMENT

Chronique de WOODEN ARMS (2009)

https://www.lordsofrock.net/Patrick-Watson-Wooden-Arms

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