Montreux Jazz Festival

 

Pour débuter, on ne passera bien évidemment pas à côté de Carlos Santana, qui sera présent les trois premiers soirs du festival. Avec John McLaughlin et tout un panel d’artiste, il illuminera (du nom de la soirée) l’Auditorium le vendredi 1er juillet. Cela devrait être l’occasion d’entendre les morceaux géniaux qui ont vu le jour dans les années 1970 et d’assister à quelques jams d’anthologie. Le guitariste mexicain reviendra le lendemain pour interpréter ses classiques, au risque de nous rappeler qu’il s’est récemment perdu dans des collaborations quelque peu bling-bling. Le surlendemain, il partagera l’auditorium avec B.B. King, le résident permanent du festival, et bien d’autres. Dans le style « monstre sacré », on retrouvera également l’orphelin Paul Simon ainsi que Sting, qui sera accompagné d’un orchestre symphonique : là aussi, un événement. En clôture du festival, c’est Deep Purple qui viendra se rappeler au souvenir de sa propre légende sur les bords du Léman, le risque : un énième concert type « best-of ».

 

 

Quant aux noms plus récents, on retrouvera le dandy/crooner Paolo Nutini et surtout Arcade Fire, dont les prestations scéniques sont l’objet de véritables éloges. Les montréalais viennent présenter leur troisième album THE SUBURBS, qui renoue subtilement avec le son des débuts et se distancie d’un deuxième opus presque grandiloquent. Avec la qualité du son et la taille de l’Auditorium, on peut dire bravo aux chanceux qui seront présents le 10 juillet, tant la déception paraît impossible.

La programmation du Miles Davis Hall vaudra elle aussi le détour. On y retrouvera le phénomène de la scène Indie anglaise, Laura Marling, qui présentera I SPEAK BECAUSE I CAN, un magnifique album aux accents folks. Les puristes du post-rock pourront aussi apprécier la musique techniciste, presque mathématique, des écossais Mogwai. Le groupe fait maintenant l’unanimité dans les salons des intellectuels du rock, son passage à Montreux sera peut-être l’occasion d’une démocratisation. Finalement, on notera aussi la soirée du lundi 4 juillet qui verra défiler The Pretty Reckless, Melissa auf der Maur et Guano Apes. Après plusieurs années de séparation, ces derniers se sont récemment réformés pour composer BEL AIR, un album sympathique, sans plus. Leur venue sera l’occasion pour les fans de se remémorer leurs titres dévastateurs des années 1990. Les Guano Apes ont depuis lors pris un pli plutôt fashion, peut-être comme les skaters de l’époque qui ont maintenant une petite bedaine et un revenu confortable qui leur permettra de se payer un billet. Si on est curieux de voir ce que peut donner un concert de Guano Apes en 2010, il s’agira plutôt de se rendre à cette soirée pour admirer la radieuse et l’humble Melissa auf der Maur. Elle nous avait confié, au mois de décembre 2010, qu’elle espérait être présente au Montreux bientôt…Ce moment sera à ne pas manquer, tant sa musique et magnifique et puissante. Pour s’en convaincre il suffit d’écouter ses deux réussites : MELISSA AUF DER MAUR et OUT OF OUR MINDS.

 

 

On ne terminera pas ce petit tour d’horizon sans inciter le lecteur à prendre également connaissance du programme off du festival. Avec la venue de la danoise Agnès Obel et des anglais de The Vaccines, la programmation du Montreux Jazz Café a plutôt fière allure…Et c’est là un des mérites du système dual du festival : billets payants plutôt chérots et festival off bien fourni. Faites votre choix.

 

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