Review de la première soirée du Metropo Festival, édition 2009, avec notamment Mickey 3D. Notre spécialiste maison décortique ce live.
L’idée que je me faisais de Mickey 3D avant de me rendre à ce concert était la suivante : Mickey 3D est né, de belle façon avec Mistigri Torture, s’est épanoui, pas trop, avec LA TREVE puis est mort, à la suite d’une longue maladie quelques heures après la sortie de TU VAS PAS MOURIR DE RIRE, lequel, inspiré par la maladie, fut un travail très abouti, et, grâce à la fièvre illuminatrice, sorte de crise fondatrice infligée par la maladie, était le plus inspiré et le plus intense des albums. Les deux albums qui ont suivi celui-ci n’étaient plus vraiment du Mickey 3D, ou alors une version plus vulgaire, plus cynique, mais le côté mauvais et stérile du cynisme, la perte de moral en quelque sorte.
Arrive, au commencement, la première partie ; Cécile Hercule. Ce fut un concert des plus classiques de chanson française à peine alternative. Concert entièrement basé sur ce principe utilisé notamment en musique électronique pour les dj-sets, celui d’enlever les basses pendant un instant en electro, de travailler sur les aigus un moment, pour, ensuite, surcharger la musique de basse avant de créer un effet donnant un nouveau souffle à la musique. Les deux choses qui m’ont plu durant ce concert sont les bottes de la chanteuse et le son de la caisse claire.
Sursaut flamboyant
Vient ensuite le concert de Mickey 3D. La voix de Mickaël Furnon est un peu ma madeleine de Proust, mais, malheureusement un esprit humain ne peut se nourrir que de madeleine. Mickaël Furnon est accompagné de nouveaux musiciens, ceux avec qui il a enregistré son dernier album, d’où les parenthèses autour du 3D, les musiciens de la fondation de base n’étant pas là. Mickey 3D a joué son dernier album en entier, bien, beaucoup trop bien même. Etant donné que je n’aime pas ce dernier album, je pensais pouvoir être comblé par les quelques anciens titres qu’il pourrait jouer. Il en fit trois, “Matador”, la pire chanson jamais écrite par Mickey 3D, “Respire”, entrant avec aisance dans le top cinq des pires et, enfin, sorte de sursaut flamboyant dans une masse informe, d’éclair providentiel, “Le goût du Citron”, tiré de son premier album.
Une seule lueur en 1h15 de concert. Mickey 3D est donc condamné à prendre son public pour un con ne se pâmant que devant la facilité pop de ces deux derniers albums. Mickaël Furnon viola mon adolescence ce soir-là comme Georges Lucas et Steven Spielberg ont violé Indiana Jones.