Mamas Gun est donc un quintet londonien qui rassemble une voix (auteur-compositeur-producteur), Andy Platts, qui a notamment collaboré avec Corinne Bailey Rae, d’un bassiste australien modestement appelé ‘le Professeur’, d’un claviériste anglais, d’un guitariste issu de la mouvance de Leon Ware et du batteur Jack Pollitt… Un bien joli métissage !
Après un joli succès avec ROUTES TO RICHES, les voilà de retour avec THE LIFE AND SOUL et la même recette qui va vous vibrer dès la première chanson. C’est pop, soul, groove ; ça sent les influences de Stevie Wonder, Marvin Gaye et Lewis Taylor à plein nez ! En sus, ils osent faire une cover (mix parfait de la Soul et de l’Opéra-rock) du "Bicycle Race" de Queen, titre particulièrement inaccessible pour le commun des mortels…
A la première écoute, on sent un vent frais, un bonheur communicatif, une belle lumière et un vrai ravissement pour les oreilles. "Reconnection" nous ouvre un album avec un titre énergique pop-électro et la surprise de leur son se poursuit tout au long de l’écoute. "The Life And Soul", "Inferno" et "Pots of Gold" (en duo avec le chanteur français Tété) sont les pépites de cet opus. Les cocktails basse & vocalises sont présents notamment sur "Inferno" et "On A String". Puis, on passe par des ballades aériennes avec "We Make It Look So Easy" ou "Sending You A Message". C’est la mélancolie qui, tout d’un coup, prend le dessus avec ce titre, sublime qu’est "The Art" avec une mélodie magnifique, un lointain écho de percussions (à mi- chanson) qui laisse patois de beauté et ce timbre de voix quasi angélique.
Malgré tout, au sein de cette production dynamique et d’une qualité d’écriture véritable fine, on trouve deux titres qui assombrissent l’album. Tout d’abord "Rocket To The Moon" trop stéréotypé et qui semble lorgner pour l’introduction (et pour le pire) vers les Fine Young Cannibals (pitié), mais sans originalité, ni amélioration notable ; Et "Get A High", ballade trop plaintive pour moi, semble être faite par un autre groupe que nos Londoniens ! Quelqu’un s’est-il trompé en mixant l’album ? Je reviens enfin sur le duo avec Tété, collaboration inattendue, qui s’avère être une petite pépite pop-soul. Andy Platts chante en français (et de façon quasi-parfaite) et les voix s’emmêlent pour notre plus grand bonheur.
Il est donc évident que Mamas Gun est une promesse pour l’avenir de la scène Soul Music et certains pays ne s’y sont pas trompés ! L’Allemagne (encore et toujours à l’affût et à la pointe de découvreur de talents !), les Pays-Bas et le Japon (la culture nippone n’étant pas étrangère à Platts, lui-même anglo-japonais) les adorent et leur offrent de bien belles prestations scéniques ! Allez, tentez l’écoute et je parie que vous allez aimer. Un peu d’air frais et d’impression de bonheur ne peuvent pas vous faire de mal !