Friday , 13 December 2024

Magoyond – Necropolis

OVNI – Magoyond. Retenez bien ce nom. Un album inclassable! Embarquez en direction de Necropolis.

À ceux qui comme moi ont connu et apprécié la musique de Misanthrope je vous suggère d’ores et déjà d’arrêter de lire cette chronique et d’aller écouter le dernier album du quatuor franciliens de Magoyond

Disons-le d’entrée de jeu : le combo n’est en rien un clone du groupe de S.A.S! Bien sur ça chante en français, il y a du texte, une histoire soutenue par, excusez du peu, un choeur symphonique composé de 36 personnes, un Brass band, un orchestre symphonique complet et un quintette à cordes ( 2 violons, un alto, un violoncelle et une contrebasse)! Rien que ça. Et tout ce que vous entendrez est bel et bien joué. Le travail d’arrangement réalisé par Arnaud Condé est tout simplement superbe. 

Bref, rentrons dans le vif du sujet. 

Magoyond c’est avant tout 4 gaillards qui accusent déjà 15 années d’existence. Le groupe envoie du lourd grâce à son expérience et plus précisément des tentatives (Kryptshow paru en 2019) de retranscrire une histoire complète, presque un concept album sous la forme d’un récit chanté et articulé autour de onze titres soignés et très digestes. Le metal symphonique des parisiens est à la fois technique, lorgnant parfois du côté d’un Dream Theater ou d’un Epica (masculin) qui aurait croisé le fer avec la folie d’un Misanthrope.

La voix théâtrale se situe entre un chant puissant et les murmures de Julien Escalas. L’ensemble est très agréable à écouter et peu commun pour ce type de musique. 

Le côté théâtrale est bien rendu par les symphonies et la cavalcade sonore dont il est question au fur et à mesure que les titres se déroulent. 

Il est difficile de classer ce groupe, tour à tour épique, progressif, ou encore heavy. Le combo parvient à construire un disque original et léché, bref inclassable.

Les dominantes gothiques avec « l’ordre de l’ombre » qui lorgne du côté de Therion ou encore heavy prog avec le très carré « necropolis » ne sont pas le seul atout du combo qui lorgne également du côté symphonique avec le grandiloquent « l’éveil des titans ». 

La production est très léchée, jamais artificielle pour autant, et donne envie de voir ce que la bête a dans le ventre sur les planches. Je signale également l’énorme travail réalisé au niveau des harmonies sur les guitares et des refrains entêtants et, oh combien efficaces!

Enfin, je vous conseille vivement d’aller voir le clip de « Goliath Paradise » pour vous rendre compte de l’énorme travail abattu par le groupe pour donner vie à sa musique avec de l’image. 

J’ai beaucoup apprécié le texte de ce disque très axé sur l’effondrement de la civilisation. Le thème insurrectionnel est très présent ici.

Cet album est à écouter d’urgence. 

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