Nina Persson, personnalité des excellents The Cardigans, se change les idées avec A Camp depuis quelques temps. Pour sa nouvelle tournée, elle a eu la bonne idée d’embarquer son compatriote Kristofer Åström. Avec sous le bras son nouvel album SINKADUS, ce dernier voit enfin le bout du tunnel. Entretien peu avant son concert.
Lords of Rock Comment se déroule la tournée ?
Ça se passe plutôt bien, depuis un mois on joue presque tous les soirs. Je m’entends bien avec A Camp, je connaissais déjà Nina et Nicolas, et c’est un plaisir de tourner avec eux. (ndlr : d’ailleurs Kristoffer jouera 4 morceaux avec A Camp plus tard sur scène).
Parlons de l’album SINKADUS, il est sorti il y 3 semaines, quelles sont les réactions du
public ?
J’ai reçu beaucoup de réactions positives de la part du public, par contre aux niveaux des critiques musicales, c’est plutôt « up and down ». Mais je n’ai pas fait cet album pour recevoir de bonnes critiques…
L’album a été enregistré avec un groupe, ce soir et pour cette tournée tu es seul, comment tu gères ?
Je dois jouer différemment, j’essaie de garder le même feeling, sur certaines chansons c’est plus difficile, jouer en groupe est plus relaxant, on peut se reposer sur les membres du groupe, j’ai un super bon guitariste, moi-même je me considère plutôt comme un singer songwriter et c’est un plaisir de jouer avec de bons musiciens, d’ailleurs je reviendrai en Suisse avec eux plus tard dans l’année.
Sur l’album, il y une chansons “Me And The Snakes” qui dure 7 minutes. Est-ce un plaisir de sortir du format typique des 3-4 min. ?
J’ai voulu insuffler un son à la Fleetwood Mac, j’ai beaucoup aimé enregistrer ce morceau, et j’apprécie surtout de le jouer en live avec le groupe, on peut improviser, se lâcher, partir dans une jam guitaristique.
D’un autre côté la chanson “The Party” est plus punk-rock, tu voulais retrouver un son plus dur ?
Oui, c’est une chanson purement punk. Je voulais faire un album varié et on a enregistré pendant 1 an, avec toutes sortes de musiciens, contrairement à nos autres albums, enregistrés en 3 semaines et au son uni. J’aime jouer plusieurs styles car j’ai plusieurs groupe, un groupe de hardcore punk suédois, Fireside, j’ai aussi un groupe de techno-électro.
Quand on écoute ta musique, on a l’impression de voir des images, des paysages, as-tu l’intention de faire des musiques de films et si oui ça serait quel genre ?
C’est marrant que tu dises ça, on en parlait avec les autres, ça me dirait vachement, ce serait plutôt un road movie, avec des images de grandes étendues vides…Je pense que je vais vraiment me lancer.
Qu’est-ce qui t’inspires en ce moment ?
C’est plus les gens, les amis et la famille, leur vies, leurs relations que la musique en elle-même. J’écoute de tout du vieux, du moderne, mais l’inspiration me vient plutôt des parcours de vie, et des différentes relations.
Est-ce que Fireside est toujours en vie ?
Euh….. toujours en vie, mais agonisant sur le sol comme un poisson proche de la mort. Je sais pas ce qui se passera dans le futur, mais j’espère quand même enregistrer encore un album, ou partir en tournée, ça commence à dater, la dernière fois c’était en 2003.