"I Wanna Talk 2 U", "Scotland Yard" et "Hemingway" sont dans l’optique de rock assez sombre, expérimental. On se dit qu’on est peut être passé à côté de quelque chose durant toutes ces années sans John Cale dans notre bibliothèque musicale ! L’album démarre vraiment bien. Sur "Face to the Sky" et "Nookie Wood", John démarre une expérimentation électronique. Les guitares et la voix envoutante sont encore présentes, mais le résultat est assez surprenant, et pas vraiment captivant. Avec December Rains, c’est carrément excessif : en lisant John Cale, on s’attend à un rock d’un certain niveau, appuyé d’une expérience de 50 ans. Son dernier album de 2005 était quand même plus axé rock, mais plus on s’avance dans SHIFTY ADVENTURES IN NOOKIE WOOD plus l’électronique prend malheureusement le dessus…
"Mary" vient soulager nos oreilles : beaucoup plus harmonieux et berçant, c’est la pause douceur et mélancolie de cet album. Avec "Vampire Café", "Mothra", "Living With You", les effets électroniques reviennent, et c’est insupportable. Cela a beau être l’album de John Cale, ça tape sur les nerfs.
On retrouve le sourire avec "Midnight Feast", un agréable retour aux sources : un côté déstructuré et expérimental, la voix de John qui semble nous entrainer dans les abysses de l’album, ce morceau est un réel soulagement. "Sandman" permet de terminer l’album de bonne humeur : mêlant le psychédélisme des influences indiennes, et l’expérience de John, ce titre est vraiment recherché et intrigant.
Un album expérimental finalement peut être décevant lorsqu’on s’attend à écouter un style tout de même proche des Velvet, ou au moins des années 1960. En effet John semble avoir abusé des effets électroniques mis à sa disposition… Cet album a surpris, oui, mais peut être pas dans le bon sens du terme.