Rappelez-vous, Haight Ashbury. Ces Ecossais qui n’ont pas grand chose à voir avec la Californie, si ce n’est cette musique rétro qui sent le soleil, la dope et les années 60-70. Leur premier album HERE IN THE GOLDEN RAYS nous avait sorti de la grisaille automnale grâce à deux titres ultra efficaces. Un concert à Neuchâtel avait permis par la suite de se faire une opinion plus précise et d’apprécier ces titres folk-psyché dans une ambiance très intimiste. On les retrouve ce printemps avec un nouveau disque et un concert dans la région.
Le deuxième album pointe le bout de son nez et il n’y a pas besoin d’être un génie pour pouvoir affirmer que le style n’a pas bougé. Rappelons que les deux demoiselles, Kirsty et Jen, chantent tout le temps ensemble, assez haut, souvent au même rythme et que Scott, aux guitares (et sitars) lie le tout avec ses riffs répétitifs et accords psychédéliques. Parfois la disto s’intensifie (Freelove, Moondogs, Buffalo Trace), mais l’album est très uni autour des voix féminines. Tellement uni qu’il est parfois difficile de reconnaître une chanson d’une autre. La fin du disque varie toutefois avec "Buffalo Trace" et une rythmique plus dynamique par instant. Et en toute fin d’album "Love Haight Ashbury" est accompagné au piano. Mais pour le reste, beaucoup de similitude aux premières écoutes. Il faut véritablement se rendre « addicted » à Haight Ashbury pour sentir toutes les subtilités et sortir du (double) concept-album.
Tous les morceaux sont agréables, que ce soit "Maastricht" et sa terrible sitar ou le folk de "Ta Wit ta Woo", mais notre coup de cœur va cette fois à "Dum Dee Dum". Un titre intense, mélodieux, très psyché, répétitif qui résume à lui seul tout le potentiel du groupe. On espère réentendre ce titre lors de la prestation du groupe le jeudi 7 juin au Caribana Festival. Font plaisir ces Ecossais !