La question du jour: les oreilles peuvent-elles avoir un orgasme? La soirée débute avec la formation britannique de Razorlight. La voix et l'attitude rockabilly de Johnny Borrell électrisent la foule en délire. Bien moins arrogant et désagréable que les médias

Gurten Festival

Nous nous excusons de n’avoir pas été présents le vendredi du Gurten, mais nous n’étions pas assez en forme pour niquer le système en compagnie de Stress et consorts. Par contre tout de bottes de pluie munis, nous arrivons samedi 18 juillet sur la colline bernoise.

 

 

La question du jour: les oreilles peuvent-elles avoir un orgasme? La soirée débute avec la formation britannique de Razorlight. La voix et l’attitude rockabilly de Johnny Borrell électrisent la foule en délire. Bien moins arrogant et désagréable que les médias d’outre-Manche veulent bien nous le dépeindre, mais plutôt sûr de lui et de sa musique, ainsi que de la qualité de son timbre vocal qu’il maîtrise avec brio. Le public répond présent et c’est bien là le seul aspect qui lui importe. Un concert qui restera gravé dans les mémoires, exercice bien difficile pour n’importe quelle formation qui ouvre pour les géants Oasis.

 

Comme d’habitude, “Fuckin’ In The Bushes” ouvre les hostilités, suivi de “Rock’n’Roll Star, puis de “Lyla”. Liam Gallagher, ou le charisme à son apogée, regarde de haut la masse de fans qui se compressent jusqu’à l’évanouissement pour se rapprocher ne serait-ce que d’un centimètre de la scène, avec raison. Les admirateurs de longue date sont transportés à l’écoute des morceaux de l’album BE HERE NOW ou du brillant MASTERPLAN de Noel et les adolescents adorent “Wonderwall”, “Supersonic” et “Live Forever”, qui font bailler les plus anciens, non sans déplaisir. Une version solo acoustique de “Don’t Look Back In Anger”, “Champagne Supernova” et le pour toujours classique “I Am The Walrus” closent une fois de plus une prestation de très haut niveau. Oasis est bel et bien le plus grand groupe existant.

 

Oasis est bel et bien le plus grand groupe existant.

 

Après tant d’émotions, quelque chose de radical et d’extrême s’imposait: Pendulum! Ce groupe d’Australie (oui oui) mélange avec férocité le metal et la drum’n’bass, de quoi raviver les instincts les plus primitifs des fans. Le chanteur et chauffeur de salle (de surcroît) jubile lorsque la foule répond ardemment à son appel au chaos. Et chaos il y a. La boue se mélange aux corps transpirants, certain(e)s passent par dessus bord tandis que les autres jettent les uns contre les autres avec une intense sauvagerie. L’émeute est telle que le terrain, une fois le concert terminé, ressemble à une zone sinistrée. Les sacs gisent à même le sol, à moitié enfoncé dans la boue, les porte-monnaies sont éparpillés et leur contenu dispersé, nous avons de la boue jusqu’au cou. Pendulum sont les dignes successeurs de Prodigy, sans réserve. Il est trois heures et demie, les oreilles sifflent de plaisir. Demain, Travis nous fera le plus grand bien.

Photo: Thomas Reufer

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