Poète et auteur-compositeur américain, Gil Scott-Heron est décédé cette nuit, à l'âge de 62 ans. Le New-Yorkais est tombé malade à son retour d'un voyage en Europe, s'est éteint dans un hôpital de New York, a précisé la radio publique nationale, qui cite sa maison de disque. "Avec lui, c'est l'une des matrices de la musique noire américaine d'aujourd'hui qui disparaît. Car Gil Scott-Heron a été l'un des premiers à tenter de réunir soul jazz et rap, que l'on appelait pas encore ainsi à l'époque", indique le blog zik-zag.
Né à Chicago en 1949, on lui colle rapidement le surnom de "parrain du rap" – une formule qui n'était pas de son goût – en raison de ses performances de "spoken word" mises en musique dès le début des années 1970. "Gil Scott-Heron a signé une quinzaine d'albums où il dénonçait, l'apartheid, le nucléaire et défendait la cause noire. THE REVOLUTION WILL NOT BE TELEVISED reste l'un de ses plus célèbres brûlots et "The Bottle", l'un de ses classiques, en 1975", poursuit le zik-zag.
En proie à des problèmes de drogue, l'artiste a purgé une peine de prison en 2001, pour détention de stupéfiants, avant d'effectuer une retour remarqué l'an dernier, avec l'album I'M NEW HERE, salué par la critique.