Lords Of Rock : Comment vont les préparatifs du festival ?
Cédric Streuli : Les préparatifs vont très bien. Là, il fait beau. J’ai aussi l’impression que chaque année nous avons de plus en plus de gens de Leysin et des environs qui ont intégré dans leurs esprits que ce festival existait et du coup il s’y intéressent. Ils nous disent qu’ils vont venir et donc pour l’instant tout s’annonce très bien. Nous n’avons pas d’annulations ni de changements de programme, ça va être cool.
Hautes Fréquences est un festival musicalement varié, allant du rock psyché à l’électro, en passant par la World Music et la folk. Comment choisissez-vous la programmation ?
En effet, il y a plein de genres différents. C’est parce que l’on considère que la musique est plus large et plus surprenante et intéressante, à travers plein de représentations, plutôt qu’un seul genre musical. Nous aimons trop la musique en général comme pour ne faire qu’un festival de musique électronique ou de blues. Nous avons trop envie de faire découvrir des choses variées à notre public. Surtout des choses que celui-ci n’a pas l’habitude d’entendre. Par exemple, confronter les gens de Leysin à des choses qu’ils n’auraient pas l’habitude de découvrir ailleurs.
Pouvez-vous nous présenter l’édition 2019 en quelques mots?
Elle sera comme la 2018, mais en mieux. Nous essayons de continuer à faire tout le temps la même chose. Nous n’avons pas du tout l’intention de changer. Nous n’avons pas l’ambition de devenir beaucoup plus grands, d’avoir de gros partenaires ni de grosses têtes d’affiche. Le festival nous plaît très bien tel qu’il est. Au niveau de la programmation, cette édition est plus punk que celle de l’année dernière, un peu plus dure, musicalement. D’autre part, nous avons également Juan Wauters qui fait de la folk latina et il y a en même temps Dollkraut qui est de la musique pour des personnes qui prennent du speed.
Quel esprit inspire-t-il le festival ?
L’esprit de liberté et de partage. Que les personnes viennent passer deux jours dans un endroit magnifique autour de la musique et qu’ils se rencontrent. C’est la seule activité : faire tomber les barrières des genres musicaux et de partager un moment simple et beau en découvrant des choses et en se découvrant en plein air.
Est-ce un festival où tout le monde est bénévole ?
Oui, en effet, tout le monde l’est. À l’année, nous sommes cinq à préparer le festival et ensuite nous sommes une association, N.o.s.s.a., où nous sommes une dizaine de membres actifs. Nous agissons de la manière la plus collective possible, les mois qui précèdent l’événement. Pour la programmation, c’est Benoit Gérard et moi qui nous en occupons. Pendant le festival, nous travaillons avec une équipe de bénévoles, lesquels, contrairement à d’autres festivals, sont bien traités: ils sont nourris, logés, ils reçoivent des bons de boissons à gogo et puis voilà. Nous essayons de très bien traiter nos bénévoles, qui après nous le rendent bien. Nous n’envisageons pas de faire de ce projet une aventure commerciale. Évidemment que tu pourrais peut-être gagner de l’argent avec le travail que tu fournis, mais ce n’est pas le but et nous ne nous en sommes jamais posés la question. Nous sommes plusieurs amis du collectif à ne plus habiter dans la région, donc c’est également une occasion annuelle de nous retrouver.
Quels sont les atouts du festival Hautes Fréquences ?
Il y a plein d’avantages. C’est un cadre magnifique, tu peux arriver le jour d’avant, la veille et aller faire une balade. L’air est pur. Tu entends? À côté de moi il y a une fontaine qui est au milieu du site et nous buvons de la bonne eau de Leysin. Nous avons aussi un stand de nourriture avec des choses du coin.
Quelque chose à rajouter ?
Que tout le monde est le bienvenu et que nous encourageons les personnes qui ne sont jamais venues à venir découvrir. On se réjouit énormément et cette année nous avons changé quelque chose dans l’organisation : c’est que nous n’avons pas d’attaché de presse ni de budget pour la promotion. Nous avons décidé de faire la plupart de celle-ci par le bouche à oreille, en parlant avec des gens et en leur faisant envie de venir. C’est plutôt ça l’esprit de Hautes Fréquences, plutôt que de balancer une grosse programmation et d’être sponsorisés par UBS, où les gens paient pour faire la file et consommer. Je crois que notre plan de communication fonctionne et que l’on aura plein de monde, on verra vendredi. L’idée c’est de toujours évoluer dans des cercles de gens intimes ou qui se connaissent les uns les autres et de chaque fois faire agrandir ces cercles et d’avoir de plus en plus de gens qui viennent nous voir.
La programmation, ici: http://www.hautesfrequences.ch/