La vie normale reprend ses droits ! Les festivals reprennent, et la musique live retentit en ce beau premier weekend de juillet. Du 02 au 03 juillet, nous étions a Queyssac afin de vivre un moment exceptionnel. Festival a taille humaine comme on aime, en plein centre du superbe bourg de Queyssac. Grand espace vert, dans un cadre magnifique, quelques stands repas, boissons, bar. Des stands a animation, Blues Mag, etc… et une superbe exposition Rock par un artiste dessinateur de grand talent : Jacky Beaugeois. La jauge est limitée, mais l’espace s’est rempli d’un public heureux de venir assister et participer a ce festival. L’ambiance y est superbe et détendue. La scène est belle, et avec une soixantaine de bénévoles aux petits soins pour que le festival tourne au mieux, on est bien.
L’heure avance, et voici que démarre la première soirée. Black Cat Bone pour lancer le festival ! Trio « acoustique », avec Phil a la guitare acoustique, avec Claire au violon et Laurie au chant, ainsi qu’a la Wash Board et au Storm Drum (instrument unique en son genre suffisamment rare pour être cité). Le Blues acoustique pêchu retentit. Une chanson dédicacée pour Rosa Parks, grande figure des droits civiques aux US. S’ensuit une reprise de Sonny Boy Williamson dans la pur tradition Blues. Suivi de quelques compositions issue d’un futur album a paraitre en novembre. Fin de set dans une ambiance folk, avec entre autres un Crossroads de Calvin Russel. Bon début de festival !
Miss Bee and the Bullfrogs s’avancent ensuite sur scène. Le Quartet emmené par la chanteuse et saxophoniste Maëlys propose un blues teinté de soul très coloré ! Entrée sur une dédicace a un autre groupe français, référence du style, Malted Milk. L’ambiance funky est posée avec quelques notes de saxophone et une voix bien dos. Quelques reprises, dont une très bonne interprétation du « I dont need no doctor » de Ray Charles. Petit clin d’œil au Covid, et au retour a la vie normale, pas besoin de docteur !! Le show se poursuit jusqu’au bout de la nuit, avec un featuring de Freddy Miller, tête d’affiche du soir suivant, sur un ” Thrill is Gone ” très soul. Il faudra 3 rappels, et les premières goutes de pluie de la soirée pour que le public soit en reste et que Sib, président du festival, annonce la fin de cette première journée.
Deuxième soir, nous sommes en place et prêt a prendre notre second fix de musique live. Little Mouse & the Hungry Cats ouvrent directement sur un boogie dévastateur. Les premiers instants de cette soirée sont enjoués ! Grosse énergie au fil des titres, solos entre les musiciens, et nuances dans le groove. C’est très plaisant d’autant que les musiciens prennent plaisir a partager. Mention spéciale a Claire, la Little Mouse, qui dépense une belle énergie a faire le show et a faire rentrer le public dans son jeu. Beaucoup de nouvelles compositions issue de l’Ep et du premier album tout frais tout frais ! Le Classique « If Trouble Was Money » reprise d’Albert Collins. Une composition sur Trump qui flirt avec le reggae et le rock n roll, mélange étonnant mais qui fonctionne ! Un Final sur le rock n roll « Voodoo Works » avec solos endiablés a la guitare et au clavier.
Une cabine Leslie et un Orgue Hammond s’installent sur la scène et les Blue Steelers se mettent en place pour lancer le groove du premier titre. Freddy Miller s’approche alors sur scène. C’est là que le riff énergique de « I’m coming home » se fait entendre. Titre parfait pour démarrer, issue du futur album du groupe, et qui fait crier le public jusqu’au fond de la plaine. Quelques titres en puissance avant de prendre le temps d’échanger avec le public. L’ambiance est bonne. Un petit « Stormy Monday » pour calmer le jeu avant de repartir sur des ambiances soul & funk ! Une reprise pleine d’énergie de « Messin with the kid » de Junior Wells commence a faire se lever les gens qui commencent a danser devant la scène. Cette version est vraiment épique avec des solos de Patrice Cuvellier au clavier et de Jérôme Perrault a la guitare véritablement délicieux. Le tout avec un Freddy survitaminé, qui enchaine humour et échanges avec le public, avant de reprendre son répertoire puissant. « This is a Man’s World » retenti et prend le public dans un feeling doux avant de préparer la dernière phase du show. Nouveau titre « Never gonna be this way » Blues profond dans un superbe arrangement puis le nouveau « Drummer Woman » qui fait ses débuts devant le public (d’ailleurs on se dit déjà, vivement l’album pour en écouter la version studio!) et « Lucky in Love » en titre final dans un déferlement d’énergie qui vient clôturer le festival.
Superbe édition que ce Blues in Queyssac 2021, on respire enfin, la vie qu’on aime est là et il convient de vivre pleinement ces moments et ces endroits. On souhaite tout le meilleurs aux festivals de l’été qui s’apprêtent a se tenir dans ce contexte de reprise de la vie culturelle.