Et oui, Devotchka est un groupe américain. On s’imagine pourtant facilement en Europe de l’est en train de danser avec des belles tziganes lorsqu’on entend la consonance de ce nom. Mais non, nous sommes bien en Amérique avec Nick Urata à sa tête. Multi instrumentiste de génie, Urata se démarque par une voix unique qui n’est pas facile à s’approprier. Derrière cette voix, de nombreux instruments remplissent le fond sonore afin de nous faire décoller. Des instruments à cordes (violon, violoncelle), des cuivres (trompette, baryton, saxophone), à vent (accordéon), bref vous l’aurez compris, avec Devotchka ont est loin du classique basse, guitare, batterie.
100 LOVERS a définitivement les qualités d’un album référence pour Devotchka. Du début à la fin, l’auditeur ne s’ennuie pas, il parcourt les titres, suspendu à ses deux parapluies et passe d’un univers à l’autre, d’une mélodie attachante à une session de cuivre. La musique de Devotchka est très dansante, entraînante avec toujours cette pointe de mélancolie qui se détache de la voix de Nick Urata. Les mélodies de l’est sont souvent présentes, mais le groupe s’amuse à nous faire voyager sur différents styles. On est en Argentine prêt à danser le tango (The Man From San Sebastian), on s’émerveille devant les mariachis mexicains (Bad Luck Heels), on frappe des mains avec les tziganes (The Common Good) ou on s’éclate avec les nombreux titres phares de l’album (100 Other Lovers ou le très aérien All The Sand in all the Sea).
Un album à conseiller aux amateurs de Beirut, Firewater ou encore Golden Kanine. Signalons la présence du groupe dans notre capitale vaudoise le 1er juillet pour la fête de la cité.