Comment se passe ta tournée européenne ?
J’ai un bon feeling. Le public m’a très bien accueillie. C’est ma plus grande tournée en solo. Il y a en moyenne deux milles personnes par soir. C’est vraiment sympa.
Penses-tu que tu as de nouveaux fans depuis Skunk Anansie ?
Oui absolument, je vois des gens que je n’ai jamais vus auparavant, des jeunes surtout. Ca me fait plaisir.
Aimes-tu être en tournée ?
Oui, mais seulement les petites tournées comme celle-ci, car j’ai besoin de faire d’autres activités. En plus, chaque soir tu recommences le même processus, donc c’est cool de faire ça pendant quelques semaines et ensuite de passer à autre chose.
Tes derniers clips et ton site internet sont très beaux visuellement. Accordes-tu une importance particulière à l’esthétique ?
Oui bien sûr, c’est une partie importante du travail de création. Chaque artiste doit être attentif à la manière dont il veut être perçu.
Tu as joué pendant le défilé de mode d’Alexander McQueen, qu’est-ce que cela t’apportes ?
Le fait d’être une musicienne crée un lien avec d’autres artistes comme le monde de l’art, l’expression visuelle ou même la politique. C’est important de faire autre chose, de sortir des sentiers battus et d’expérimenter.
Pourrais-tu dire quelque chose aux filles qui vont lire cette interview ?
Mais aux garçons aussi… Je vois beaucoup de jeunes à mes concerts. C’est cool car je sais qu’ils n’écoutent pas de la merde comme les Spice Girls. Ils veulent jouer d’un instrument ou écrire. Ca fait plaisir de les voir.
Peux-tu nous parler de ton futur proche?
J’ai beaucoup de choses à faire d’ici le mois de décembre. Mais pas seulement au niveau musical, je vais voyager, aller en Afrique. Je vais aussi travailler sur mon prochain album. Je veux être à la maison au mois de décembre, rester avec mon chat … et écrire des chansons!
Et concernant ton prochain album ?
Ca va être dans la continuité de Fake Chemical State. Nous allons jouer trois nouvelles chansons ce soir. On a déjà eu un bon feedback du public et j’en suis très contente.
Peux-tu te décrire en un seul mot ?
Non je ne peux pas. Je suis trop complexe (rire) …
Que penses-tu de Bono et de ses actions humanitaires ?
Il y a les deux opposés, soit on l’adore, soit les gens le dénigrent. Mais qu’est-ce qu’il y a de mal là-dedans ? Il essaye de stopper la pauvreté, ça n’est pas mauvais. C’est quelqu’un de passionné. Maintenant, les gens sont plus au courant de ce qu’il se passe en Afrique.
Je suis de son côté. Ok, les gens comme lui ou Bob Geldof veulent changer le monde avec de la musique et c’est pour ça qu’ils se font critiquer. Mais ces gens, quelle alternative proposent-ils ? Rien, ils critiquent parce qu’ils se sentent coupables. J’ai envie de leur dire mais que faites-vous, vous ? Rien, alors vos gueules. On verra qui va régler des problèmes. Ce n’est pas en ne faisant rien que l’on va changer les choses.
Tu demandes justement à ton public de donner CHF 3.- lors de ce concert à une association…
Oui, à Medical Foundation, mais les gens peuvent donner plus … Je travaille avec eux depuis plusieurs années. Ils aident les enfants qui ont été torturés. On a rassemblé pas mal d’argent durant cette tournée. Je signe aussi des posters et donne une grande partie des ces revenus. Je vais également voir ces enfants et jouer avec eux. C’est un petit investissement personnel.