Saturday , 14 December 2024
Dagon est l’un des plus fameux «Grands Anciens», ces Dieux chaotiques chers à l’écrivain H.P. Lovecraft, inventeur du Mythe de Cthulhu, et fondateur de la littérature fantastique moderne. Dagon rumine donc au fond de l’océan depuis une éternité – ce qui n’est de loin pas le cas de la durée du quatrième disque du duo éponyme, qui ne dépasse pas les vingt-six minutes!

The Dagons

Dagon est l’un des plus fameux «Grands Anciens», ces Dieux chaotiques chers à l’écrivain H.P. Lovecraft, inventeur du Mythe de Cthulhu, et fondateur de la littérature fantastique moderne. Dagon rumine donc au fond de l’océan depuis une éternité – ce qui n’est de loin pas le cas de la durée du quatrième disque du duo éponyme, qui ne dépasse pas les vingt-six minutes!
Formé par Karie Jacobson (voix/guitare) et Drew Kowalski (batterie/sitar) en 1999 à San Francisco, The Dagons distillent, dans Reverse, un savant mélange de folk, surf/stoner rock, garage-rock et rock pyschédélique. L’écoute du disque évoque en effet immédiatement Primal Scream (pour la folie et l’angoisse permanente qui sous-tendent l’ensemble, voire les arrangements), le Velvet Underground ou Jefferson Airplane (la voix de l’immense Grace Slick en moins) . Le recours judicieux et remarquable au sitar et à l’harmonica («Not enough», trip sous influence Sergio LeoneIl était une fois dans l’Ouest), ne suffisent néanmoins pas à donner suffisamment de cachet propre à cet opus, qui emmène l’auditeur sur des terrains agréables à parcourir, mais déjà connus et balisés . Pour exemple, le morceau «Scylla» semble tout droit sorti d’Evil Heat de Primal Scream, et «the Fifth One» rappelle étrangement le Velvet Underground (la voix de Nico en moins, encore). «Panic in the Snake House» est cependant parfaitement maîtrisé : ce mélange original de bruitisme et de sifflements de serpents illustre parfaitement le titre. Il est cependant pénible de devoir supporter la voix haut-perchée à la candeur contrefaite d’une Karie Jacobson qui semble être retombée en enfance, femme charmante au demeurant – sa ressemblance avec l’actrice Sheri Moon Zombie est frappante – et excellente guitariste, son timbre rappellant celui de Wendy James des Transvision Vamp, sans le côté sexy, ou celui d’Emmanuelle Seigner, sans la fragilité et le charme. Comme quoi même une actrice de cinéma peut chanter mieux et plus juste qu’une rock-star!

Pour fans ou amateurs de psychédélisme sans prétention, donc.

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