Groupe d’origine danoise, Horrorpops a parmi ses membres un ancien de Nekromantix en la personne de Kim Nekroman et une ancienne de Peanut Pump Gun qui n’est autre que la chanteuse Patricia Day. La rencontre de ses deux personnages emblématiques a abouti à la naissance de ce groupe original qui surfe entre psychobilly, punk, rockabilly, et rock burlesque. Tout ça, me direz-vous. Et bien oui, Horrorpops navigue entre les genres pour être au final un groupe vraiment particulier. Ils sont de retour pour nous présenter leur petit dernier, Kiss Kiss Kill Kill, qui mérite qu’on s’y penche d’un peu plus prêt.
Thelma & Louise n’est plus qu’un film culte, désormais il s’agit aussi du premier titre de l’album d’Horrorpops. Titre agréable d’ailleurs, qui met rapidement l’auditeur dans l’ambiance souhaitée. Toutefois, les choses sérieuses commencent avec «MissFit». On replonge véritablement dans un ska old school, bien rythmé, mélodique, avec un petit hommage au groupe Madness, très subtil et bien posé.
Dans un genre plus punkie et énergique, «Boot2Boot» et «Heading for the Disco» arrivent à point. Le titre éponyme de l’album est par contre un peu décevant par rapport au reste. Le refrain est barbant et répétitif. On pardonne tout de même cet écart de conduite, car d’autres bons titres arrivent par la suite. «Hitchcock Starlet» n’est pas inintéressant dans son genre et permet par la même occasion à Patricia Day de montrer l’étendue de son talent vocal. Nous allons encore citer «Highway 55», qui mérite sa place sur le podium de l’album pour ses bonnes mélodies.
Afin de réellement comprendre l’univers à la fois sombre et fou d’Horrorpops, il ne vous reste plus qu’à aller les applaudir en concert. Vous pourrez ainsi admirer la superbe contrebasse de Patricia Day ainsi que son look tendance Amy Winehouse. En attendant de les voir, n’hésitez pas à vous plonger dans Kiss Kiss Kill Kill. Cet album possède de nombreux atouts et ravira sans doute passablement d’auditeurs. Les puristes regretteront peut-être le temps de Nekromantix lorsque Kim Nekroman était vraiment underground, loin du son et des mélodies plus commerciales que l’on retrouve ici. À vous de juger.