Il y a deux mois, on fêtait dignement la sortie du second album de Art Brut, ce groupe de brit-pop vu l’année dernière au Pully For Noise et auteur d’un premier album, Bang Bang Rock’n’Roll, très bien accueilli par les critics.
Seconde galette pour ce groupe de formé en 2003, et parqué dans ce que le vénérable NME classifie de scène Art Wave, et qui inclut également leurs collègues de Bloc Party et autres Franz Ferdinand. La lecture de ces quelques lignes pourrait aisément orienter le lecteur dans une direction stylistique relativement claire et confortable, à savoir cette pop aux souffles punk et aux rythmiques assez sautillantes, le tout dans des chansons au format relativement court. Art Brut a une particularité par rapport à ses comparses précédemment cités. La voix. En effet, le chanteur Eddie Argos amène à lui seul ce qui fait d’Art Brut un groupe différent: il ne chante pas vraiment, mais se contente de scander ses textes avec un accent cockney à mourir et beaucoup d’humour british.
Cet album est honnête, pas de textes politiques ou d’ébauches philosophique relatant la bonne manière de vie à adopter. Des textes légers, parfois naïfs, mais positifs pour la plupart. Musicalement on y trouve des mélodies fraîches, typiquement dans la lignée attendue.
Cet album se laisse vite apprivoiser, les structures sont simples et limpides, les compositions sont carrées et très bien ficelées. On retiendra le très Rakes «Jealous Guy», le premier single très direct «Nag Nag Nag Nag», le très bon «St Pauli» qui rend hommage au quartier cher à Turbonegro, ou encore le très dansant «People In Love». Le tout pour un résultat très correct, qui ne s’éloigne pas des sentiers battus habituels, mais qui offre néanmoins un moment d’écoute sympathique et rafraîchissant.