From Mars to Sirius, peux-tu donner quelques explications sur le titre de l’album et le choix de cet univers ?
From Mars to Sirius est un voyage imaginaire. C’est une référence à la mythologie. Sirius est une des premières étoiles que l’on aperçoit à la tombée de la nuit. C’est une étoile qui guidait les bergers dans le désert. Mars étant la planète du feu et de la guerre et Sirius la planète de la paix. From Mars to Sirius est donc le voyage de la guerre à la paix. L’homme étant actuellement plutôt du côté de Mars.
Pour les gens qui ne vous connaissent pas encore très bien, vous avez la particularité dans vos textes de parler d’écologie et de nature, pourquoi ce thème plutôt qu’un autre ?
C’est venu très naturellement. Un peu comme le fait de choisir la musique pour s’exprimer. Je me considère plus comme un artiste que comme un musicien. Nous avons choisi ce mode de communication pour faire passer un message par rapport à la nature. Nous ne cherchons toutefois pas à imposer notre message, on ne se veut pas moraliste.
À votre avis, quel rôle l’homme a-t-il à jouer sur cette planète ?
L’homme se trouve dans une position verticale. Ces pieds sont au sol et sa tête en direction du ciel. Je pense que l’homme est le lien entre la terre et le ciel (univers). L’homme agit comme un connecteur, chacun des ses actes a une conséquence sur l’équilibre de notre planète.
Avez-vous réellement cherché à vous démarquer des autres ou votre style s’est-il créé naturellement ?
Non, pas du tout. Nous avons toujours joué une musique qui nous parle sans jamais chercher à savoir si cela plairait ou non. Nous ne cherchons en aucun cas à faire de la musique pour vendre.
Vous vous démarquez des différents groupes de la scène métal hexagonale que l’on connaît, y a-t-il néanmoins des groupes français qui vont ont inspiré ?
La scène metal française ne se limite pas aux Watcha ou Pleymo que l’on connaît. On les entend d’ailleur de moins en moins. Mais je citerais Lofofora, avec qui d’ailleurs je prévois de travailler. Sinon, nous sommes tous passés par les grands classiques Pantera, Metallica ou autre Sepultura, au niveau scène internationale, bien sûr.
Pourquoi n’avez-vous jamais écrit en français ?
Ce n’est pas parce que nous sommes en France qu’il faut chanter en Français. Nous ne nous adressons pas seulement aux Français. L’anglais est une langue internationale. Notre mère est d’origine anglaise et nous a beaucoup parlé en anglais lorsque nous étions enfant. C’est donc une langue dans laquelle nous avons baigné. Des groupes comme Morbid Angel ou Sepultura chantaient également en anglais alors qu’ils n’étaient pas d’origine anglophone. L’idée est vraiment de faire passer notre message au plus grand nombre.
From mars to Sirius est indéniablement plus abordable que votre album précédent Terra Incognita. Etait-ce une volonté de votre part ?
Non. A vrai dire, je ne pense pas qu’il soit réellement plus abordable. Nous avons cherché a laisser plus de place à des passages plus mélodiques. Nous avons grandi depuis nos débuts. Nous avons beaucoup évolué. Nous avons eu envie d’explorer quelque chose de différent en apportant plus de mélodie. Nous avons aujourd’hui plus de temps à consacrer à la composition. A l’époque de Terra Incognita, nous avions tous un job en dehors de la musique. Mais From mars to Sirius reste un album de death, ce n’est pas de la variété. L’aspect mélodique n’en fait pas pour moi un album plus abordable que les autres.
Pouvez-vous nous citer quelques noms de groupes suisses.
(Jean-Michel, bassiste, expert des groupes suisses et bassiste du groupe nous rejoint)
Unfold, Impure Wilelmina, Cortez, Forceed, Kruger, Les Young Gods. Les groupes suisses nous plaisent beaucoup. Il y a même à mon sens une marque de fabrique suisse. Ils sont très fort dans la catégorie musique hardcore, très torturée.
Vous revenez d’une tournée aux Etats-Unis, Quel effet de jouer aux côtés de groupe comme Trivium devant des milliers de personnes dans des salles plus énormes les unes que les autres ?
Beaucoup de bien et très excitant… Nos gardons d’excellents souvenirs de dates telles que New-York ou Edmonton. Los Angeles fut une date plus difficile. Nous nous sommes retrouvés devant un public qui avait l’air blasé. La Californie est pourtant une des patries du metal.
Les Etats-Unis sont loin de faire office de modèle par rapport à la protection de l’environnement, avez-vous tenté de faire passer un message de sensibilisation ?
Il est vrai qu’ils ont moins conscience du problème. Je pense qu’il ne faut toutefois pas limiter les Etats-Unis à leur politique. Nous avons rencontré un public très ouvert et réceptif à notre message. Mais nous avons quand même joué avec encore plus de rage, même si je le répète, nous ne voulons pas imposer notre message aux gens.
Les interviews nous ont également permis de nous exprimer à ce sujet. Nous avons eu des échanges très intéressants et des échos très positifs.
Qu’est-ce que ça vous fait de vous retrouver aujourd’hui, en Suisse devant quelques centaines "seulement" de spectateurs ?
Cela nous fait très plaisir. Nous retrouvons en Suisse plein de choses positives. Nous trouvons qu’il y a ici une ouverture d’esprit, une diversité et une originalité similaires à celle que nous avons rencontré aux Etats-Unis. Les gens n’ont pas peur d’exprimer leur choix ou leurs idées.
On annonce une participation de Joe sur le prochain album d’Apocalyptica, pouvez-vous nous en dire plus ?
J’ai reçu une réponse aujourd’hui. Ils ont enregistré vingt-cinq titres dont un avec moi qui ne figurera pas sur leur prochain album. Le morceau sera peut-être utilisé pour une bande originale. Ils ont aimé le titre, il ne passera certainement pas aux oubliettes. Cela été de toute façon une rencontre super intéressante
Vous avez sorti un dvd après la tournée de "The link" qui nous faisait découvrir la famille Gojira en tournée. On y découvrait une bande de potes et une ambiance très détendue ? Un dvd de la tournée "From mars to Sirius" est-il prévu ? Y retrouverons-nous la même ambiance ?
J’y pensais aujourd’hui. Rien est encore prévu, mais pourquoi pas…
Il sera très déprimant (rires)