DZ Deathrays

Il est 21h30 à peine, les barjots de Dune Rats viennent de céder leur place à DZ Deathrays, ceux pour qui nous sommes là entrent enfin en scène. Tout se déroule dans une ambiance mi-festival, due à la scène en plein air, mi-concert sauvage vu que nous sommes dimanche soir, à 100m d’Aubervilliers et que le décor qui nous entoure est constitué de palettes et de containers. Cela dit, même si c’est fait de bric et de broc, c’est à notre goût. La Converse est de rigueur ce soir. Malheur à celui qui osera s’afficher avec des pompes de ville. Il n’y a pas foule non plus, mais étant donné les conditions citées plus haut, c’est déjà pas mal. Et même si DZ Deathrays et Dune Rats ne jouissent pas en France d’une popularité aussi forte que Maitre Gims ou Keen V (monde de merde), ils vont s’en contenter pour ce soir. Shane et Simon démarrent avec “Blood on my Leather”, première claque dans la tronche. Ils enchainent avec “Less Out Of Sync” puis “No Sleep”. Le public est déjà en feu, les premiers rangs s’agitent et les plus motivés (ou alcoolisés) s’adonnent même à quelques slam sur leurs petits camarades. Le ton monte d’un cran avec “Reflective Skull”, morceau phare du duo. Voilà une chanson qui crache, pendant que Simon (cheveux au vent) fracasse littéralement ses cymbales, Shane s’égosille à s’en faire péter les cordes vocales. Les deux déglingos continuent à envoyer avec “Pollyanna”, nouveau titre issu de leur prochain opus. L’ambiance ne retombe pas, DZ Deathrays ne possédant que des morceaux explosifs, on comprend pourquoi.

L’avantage dans ce genre de concert, et nous n’allons pas le dire pour la première fois ici, c’est la proximité et la sous-médiatisation des artistes. Alors d’accord, on vous rabâche à longueur de temps que le rock est beau, que la France est embourbée dans une spirale nauséabonde ne diffusant que du R’n’B ou de la variété, et encore, du mainstream… Mais bon Dieu, ça fait du bien de voir des types comme ça en comité restreint et d’être entourés par une très forte majorité de fans qui reprennent en choeur chaque refrain. Pas de bobos parisiens hors sujet où de médias à la con calés au bar pendant tout le show. Ce soir, il n’y a que des “vrais”. DZ Deathrays peut se targuer de ça.

Avec “Dollar Chills” on continue de se prendre du gros son dans la face. Le public est déchainé et donne tout sur le refrain… mais pas totalement puisqu’il faudra jeter ses dernières forces sur “Gina Works At Hearts”, un des meilleurs morceaux du groupe (si ce n’est le meilleur). Il était bien évidemment attendu de tous. Le scénario est encore le même, pendant que les fans sautent n’importe comment et surtout n’importe où, Shane gobe presque son micro en gratouillant ses cordes dans tous les sens et Simon éclate sa grosse caisse, on apprécie la débauche d’énergie pour un dimanche soir. Après tout ça on a hâte d’écouter leur troisième album et de les voir revenir nous le présenter bordel…

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